Alger voit d’un œil très inquiet l’invitation adressée par le maire socialiste de Quimperlé, Michaël Quernez, au président du Gouvernement provisoire kabyle, Ferhat Mehenni. Si pour l’heure aucune réaction officielle ne s’est manifestée, il n’en demeure pas moins qu’Alger rameute ses «ONG» pour contester l’invitation adressée par le maire socialiste breton au président du Gouvernement provisoire kabyle (GPK), proclamé à Paris le 1er juin 2010.
«A l'occasion de la seconde édition de la semaine internationale "Regards croisés sur le monde", que vous organisez du 2 au 8 novembre 2015, nous avons appris par le canal associatif, comme vous l'annoncez sur le site internet de la ville de Quimperlé, que vous vous apprêtez à accueillir une organisation séparatiste d'extrême droite algérienne et son président», proteste le «tissu associatif» algérien, dans une lettre adressée au maire socialiste breton.
«Nous venons, ici, non pas vous exprimer des regrets, mais dénoncer cette initiative malheureuse qui, pour nous, relève de l'ingérence directe dans la politique algérienne et dans la conduite des affaires du peuple algérien, puisqu'en vous associant à une branche de l'extrême droite algérienne, vous démontrez que votre choix n'est pas neutre», s’insurgent les auteurs de la lettre.
Cette levée de boucliers «associative» intervient alors que le président du GPK, Ferhat Mehenni, vient de rentrer de New York où il a présidé, en présence de prestigieuses personnalités politiques mondiales, à la levée du drapeau du futur Etat kabyle devant le siège des Nations Unies.
Par la même occasion, le président du GPK, qui était invité en marge des travaux de la 70ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, a lancé un vibrant plaidoyer pour l’indépendance de la Kabylie.