A quelques heures de la tenue du congrès national de l’Istiqlal qui devrait acter son remplacement à la tête du parti par Nizar Baraka, Hamid Chabat a tiré ses dernières cartouches lors d’une rencontre restreinte avec des représentants de médias nationaux.
Al Ahdath Al Maghribia, qui a assisté à la rencontre, écrit dans son édition du vendredi 29 septembre que Hamid Chabat s’est une nouvelle fois attaqué à celui qui est pressenti pour le remplacer, Nizar Baraka. Pour Chabat, ce dernier n’est pas un candidat du parti mais celui du ministère de l’Intérieur, du «pouvoir de l’argent» et des personnes influentes qui défendent l’économie de rente.
Toutes ces accusations n’avaient qu’un seul but: mobiliser les Istiqlaliens contre son adversaire dans la course au poste de secrétaire général du parti de la Balance lors du 17e congrès du PI. Hamid Chabat a dans ce sens déclaré, selon Al Ahdath Al Maghribia, que les Istiqlaliennes et les Istiqlaliens étaient aujourd’hui face à un tournant historique et devaient prendre les décisions que leur impose leur conscience. Il a également expliqué n'avoir aucun problème personnel avec Nizar Baraka et que sa position contre son adversaire n’était qu’une volonté de protéger le parti.
Bien entendu, Hamid Chabat n’a pas raté l’occasion d'attaquer ses opposants au sein du Comité exécutif du parti, et particulièrement ceux qui ont entamé des poursuites judiciaires réclamant un audit des comptes de l’Istiqlal depuis qu’il est dirigé par Hamid Chabat.
A ce titre, le SG sortant a expliqué que le parti ne reçoit de l’Etat que 7,2 millions de dirhams sous forme de subventions alors que les charges dépassent 1,2 milliard de dirhams. Répondant à ceux qui l'accusent de ne pas être en mesure de mobiliser des financements pour le parti, Chabat explique que cet écart est compensé par les cotisations des partisans et la location de biens appartenant à l’Istiqlal.
Il s’est dans ce sens attaqué à ses détracteurs qu’il accuse de ne jamais avoir mis un sou dans les caisses du parti, du moins pas durant les quatre années qu’il a passées à la tête du secrétariat général.
Pour ce qui est de ses chances d’être reconduit, Hamid Chabat persiste et signe, en annonçant que la probabilité de sa réélection est d’au moins de 50%. Trop optimiste?