Dans une déclaration à la presse, à l’issue d'entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, le secrétaire d’Etat français, en visite dans le royaume, a souligné que les Nations Unies se doivent de rester dans leur rôle pour aider au règlement de ce conflit.
Evoquant le rapport attendu du secrétaire général des Nations Unies et de son envoyé spécial relatif à la question du Sahara, Harlem Désir a indiqué que "la France s’attend à un rapport qui devrait contribuer à l’apaisement", relevant que "c’est vraiment le message que nous voulons passer".
Le partenariat entre l’Union européenne et le Maroc "est essentiel, stratégique et absolument vital pour l’avenir de l’Europe et de la Méditerranée", a-t-il, en outre, fait savoir, réaffirmant que la France est "totalement aux côtés du Maroc".
La France est aux côtés du Maroc dans ses démarches juridiques pour faire valoir son droit, non seulement en ce qui concerne l’Accord agricole, mais plutôt l'ensemble du partenariat économique, culturel et politique entre les deux parties, a-t-il tenu à préciser.
A propos de la situation régionale, Harlem Désir a indiqué avoir évoqué avec Mezouar la situation en Libye, appelant la communauté internationale à apporter son soutien au Premier ministre du gouvernement d'union nationale, Fayez Al-Sarraj, tout en saluant au passage le rôle du Maroc dans le règlement de la question libyenne, grâce notamment, aux accords de Skhirat.
Il s'avère indispensable que la Libye recouvre sa souveraineté et son intégrité territoriale et que le peuple libyen puisse retrouver la paix, la stabilité et la prospérité économique pour que ce pays soit en mesure de lutter contre le terrorisme et le trafic d’êtres humains, a-t-il souligné.
S’agissant de la COP22, le responsable français a fait remarquer que son pays souhaite voir l’Accord de Paris (COP21) concrétisé et traduit dans les faits dans le but d'asseoir une lutte efficiente contre les changements climatiques en optant pour les énergies renouvelables, le solaire et l’efficacité énergétique, outre le fonds vert et les aides aux pays en développement.De son côté, Mezouar a indiqué que ses entretiens avec le secrétaire d’État français ont été l’occasion de réaffirmer la position constante et forte de la France sur la proposition marocaine d’autonomie au Sahara.
"Les dérapages verbaux (Ndlr: de Ban Ki-moon sur le Sahara) ont été dangereux et il existe une responsabilité clairement établie", a rappelé le ministre, émettant le vœu de voir le processus retrouver son cours naturel: celui de la négociation, ainsi que le rôle du secrétariat général", a noté Mezouar.
"Nous avons également discuté de questions régionales, particulièrement la situation en Libye et dans le pourtour euro-méditerranéen", a signalé le ministre ds Affaires étrangères, appelant à davantage de renforcement de l'action commune susceptible de transformer cette région en un espace de paix, de stabilité et de prospérité.