Vers une alliance pré-électorale entre le parti de la Justice et du développement (PJD) et le Mouvement populaire (MP)? La question se pose avec insistance depuis le 1er juin dernier, date de la rencontre organisée entre le leadership des deux partis membres de l’actuelle coalition gouvernementale. Cette rencontre consultative, présidée respectivement par Saâd-Eddine El Othmani et Mohand Laenser, a été marquée par la participation des membres du secrétariat général du PJD et leurs homologues du bureau politique du MP.
Dans sa livraison du 4 juin, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia explique que l’objectif de cette rencontre n’est pas de discuter des prochaines échéances électorales, mais plutôt l’ensemble des défis du Royaume, à en croire Mohand Laenser. Le président de la Haraka considère ainsi que la coordination relative aux élections doit se limiter à la “préparation du terrain” pour permettre à toutes les parties de jouer et participer à la compétition, chacune selon ses plans et ses objectifs.
De son côté, le chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani a souligné, lors de son allocution, que cette rencontre entre les deux partis s’inscrit dans le cadre d’un “contexte politique nécessitant un un haut niveau de consultation, de concertation et de partage des idées, des opinions et des approches”.
Dans ce sens, le leader du parti de la lampe considère que cette rencontre avec les responsables du Mouvement populaire reflète l'attachement à la racine commune entre les deux partis, et la relation de respect qui les lient malgré les divergences dans les positions et les considérations politiques. “Parce qu’il y a beaucoup qui nous unit”, souligne El Othmani.
Toujours lors de son allocution, le secrétaire général du PJD a expliqué que cette rencontre vise à renouveler le pacte et à échanger autour des défis de l’époque, notamment les prochaines échéances électorales. Dans ce sens, El Othmani se dit prêt à collaborer avec le Mouvement populaire, avant de préciser que la main de son parti est tendue à toutes les forces qui s’intéressent au Maroc et à ses intérêts suprêmes.
Dans un communiqué conjoint publié après la rencontre consultative, les deux partis politiques ont annoncé que les tractations ont concerné les évolutions des situations politique, économique et sociale du Royaume. Les deux partis issus de la majorité soulèvent ainsi que ce contexte en particulier nécessite une mobilisation nationale et collective pour affronter tous les défis, notamment les conséquences de la pandémie du Covid-19.