La nouvelle présidente du conseil de la région de Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, a entamé sa mission en ouvrant le dossier de l’enseignement universitaire, qui préoccupe les étudiants et les habitants de cette province. En présence des membres du bureau dirigeant, Bouaida a rencontré Omar Halli, président de l’université Ibn Zohr, dans l’objectif de renforcer l’offre universitaire dans la région. Cette réunion a été ponctuée par la décision du conseil d’allouer un budget pour la construction d’une école supérieure de technologie à Guelmim. Il a été aussi question de procéder à l’extension du centre universitaire de la ville, dont le projet a été bloqué pendant plusieurs années.
Il est vrai que l’on a procédé à l’ouverture d’un centre d’études et de recherches dans la commune d’El Ouatia, à Tan Tan. Un centre qui prépare aux licences professionnelles en gestion touristique et en ressources humaines. Mais les attentes des habitants sont de plus en plus pressantes, puisqu’ils réclamant l’élargissement de ce centre et de celui, similaire, spécialisé dans la recherche en métiers de la nature et du développement durable. D’autant que la capacité de ces deux centres ne peut accueillir qu’un nombre restreint d’étudiants.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 25 juillet, que les habitants demandent la création de nouvelles filières enseignées dans les facultés à accès ouvert pour atténuer le calvaire que les étudiants endurent en se déplaçant vers les villes d’Agadir, Marrakech et Rabat. On s’attend par ailleurs à l’instauration, dès la prochaine rentrée universitaire, de deux nouvelles licences professionnelles dans le centre des études et des recherches de Sidi Ifni. Au cours de cette rencontre la nouvelle présidente du conseil de la région et le président de la faculté Ibn Zohr ont évoqué la possibilité de créer une nouvelle faculté et de lancer une branche d’ingénierie dans les énergies renouvelables. En entamant son travail avec l’ouverture du chantier de l’enseignement, le nouveau conseil de la région démontre qu’il va consacrer le reste de son mandat aux dossiers sociaux tels que la santé et la création d’emploi. Il faut préciser que la région de Guelmim-Oued Noun enregistre le taux le plus élevé de chômage et de déscolarisation à l’échelle nationale.
Le Conseil de la région a, par ailleurs, décidé de tenir une session extraordinaire, ce vendredi, qui sera consacrée à l’amendement du statut de cette collectivité. Il faut rappeler que Mbarka Bouaida a été élue présidente de la région le vendredi 5 juillet, après le gel du conseil par le ministère de l’Intérieur depuis mai 2018, suite à une crise entre son prédécesseur et l’opposition. Bouaida, qui est la première femme à devenir présidente de la région au Maroc, a occupé plusieurs postes de responsabilité en tant que députée, ministre déléguée aux affaires étrangères et Secrétaire d’Etat en charge de la pêche maritime. Autant dire que cette femme sahraouie a largement démontré ses compétences et qu’elle jouit en plus d’une excellente réputation au sein de la classe politique.