Grève des enseignants: les parents d'élèves se soulèvent pour défendre leurs enfants

Ecoliers du cycle primaire, dans leur salle de classe. 

Ecoliers du cycle primaire, dans leur salle de classe.  . DR

Revue de presseKiosque360. Face à la persistance de la grève des enseignants contractuels, les parents d’élèves ont réagi pour tirer la sonnette d’alarme. Ces derniers, à travers leur fédération, expriment leur refus catégorique de voir leurs enfants pris en otages dans n’importe quelle lutte revendicative.

Le 19/03/2019 à 21h52

Le bureau de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (FNAPEM) est très préoccupé par les derniers développements que connaît la sphère de l’enseignement. Dans un communiqué publié récemment, la fédération dit suivre de très près les tensions qui ébranlent l’école publique ces derniers temps. Une situation inextricable, ajoute-t-elle, qui résulte de la grève ouverte de certaines catégories d’enseignants. La FNAPEM exprime ses inquiétudes face la tournure prise dans le différend qui oppose une catégorie de la famille de l’enseignement au ministère de l’Education nationale. La FNAPEM affirme qu’elle comprend les revendications justes et légitimes de toutes les catégories des enseignants. Mais elle ne cache pas son ressenti quant aux dangers qu’encourt le secteur de l’éducation dans la situation actuelle. Les parents d’élèves craignent, en effet, les dérapages qui peuvent se produire face à l’absence de solutions aux problèmes posés.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 20 mars, que le communiqué de la FNAPEM demeure très explicite quand il exprime «son refus catégorique de voir les enfants pris en otages dans n’importe quel conflit revendicatif et exploités par les mouvements de protestations». Et les parents d’élèves d’ajouter: «Nous tenons à ce que nos enfants bénéficient de tout leur temps scolaire. Nous appelons toutes les parties à mettre l’intérêt supérieur des apprenants et de la nation au dessus de toute autre considération».

De son côté, l’association marocaine pour la protection du consommateur a exprimé sa préoccupation face à l’évolution des événements que connaît l’enseignement au Maroc. Elle redoute les conséquences négatives de ces tensions sur les élèves, les familles et le système de l’enseignement d’une façon générale. L’Association appelle tous les acteurs dans le secteur de l’enseignement à éviter toute perte du temps scolaire en préservant l’intérêt de l’élève. Elle demande, en outre, au ministère de l’Education nationale et aux académies régionales d’assumer leur entière responsabilité pour garantir la bonne marche de l’année scolaire. Il faut, ajoute ladite association, éviter une année blanche et protéger les élèves et leurs parents, qui constituent le maillon faible dans cette confrontation. L’Association marocaine pour la protection du consommateur insiste sur la nécessité urgente pour le département de tutelle de trouver des solutions appropriées afin d’éviter l’abandon scolaire et la régression du niveau des élèves.

Pour rappel, les enseignants contractuels ont entamé des grèves, début mars, pour réclamer leur intégration dans le statut de la fonction publique. Malgré quelques concessions faites par le ministère de l’Education nationale, notamment en amendant le statut des enseignants contractuels, les syndicats continuent à prôner la grève. Une situation qui a poussé le ministère de tutelle à engager la procédure d’abandon de poste à l’encontre de tous les enseignants contractuels qui s’absentent.

Par Hassan Benadad
Le 19/03/2019 à 21h52