Les protestations des étudiants et élèves contre l’application de la nouvelle heure légale au Maroc et, surtout, la gravité des événements qui ont eu lieu lundi dernier, n’ont pas laissé la presse nationale indifférente. Quasiment tous les quotidiens arabophones paraissant mercredi 14 novembre reviennent sur le sujet, particulièrement sur les explications fournies par le gouvernement, à travers le ministre de l’Education nationale, quant aux raisons des manifestations qui ont eu lieu après la reprise des cours, le 7 novembre courant.
Dans sa Une, Al Massae parle d’une «politique de l’autruche» qu’appliquerait l’Exécutif après la grogne sociale qui a suivi l’annonce du maintien de l’heure légale à GMT+1 tout au long de l’année, tout en s’intéressant aux accusations portées devant le Parlement par Said Amzazi à l'encontre de «parties tierces» qui raviveraient les protestations des élèves et étudiants.
La publication revient sur les graves incidents qui ont eu lieu lundi, des protestataires, vraisemblablement manipulés, étant allés jusqu’à brûler le drapeau national en pleine manifestation, dénigrant leur nationalité marocaine. Selon le ministre, il a été établi que certains des comportements attribués aux élèves lors des manifestations viennent en fait d’autres parties qui répondent à d’autres agendas et n’auraient rien à voir avec la grogne contre l’application de la nouvelle heure légale.
Al Akhbar, dans son édition du même jour, revient également sur le sujet en révélant les dessous de ces accusations. La publication explique ainsi qu’une réunion d’urgence a été tenue par le chef du gouvernement avec le ministre de l’Intérieur et le ministre d’Etat chargé des Droits de l’homme pour étudier la situation. C’est là que Abdelouafi Laftit a présenté les preuves dont dispose l’Intérieur de l’implication de parties politiques ou appartenant au corps enseignant dans l’exacerbation des protestations, et ce pour répondre à des agendas loin de la problématique essentielle qu’est l’application du GMT+1.
Pour sa part, Assabah s’intéresse à la mise en garde adressée par la Direction générale de la sûreté nationale aux étudiants, pour les prévenir de certains contenus diffusés sur les réseaux sociaux dans le seul but de mettre de l’huile sur le feu. Il s’agit principalement de vidéos ou autres contenus rapportant des faits anciens ou n'ayant rien à avoir avec les manifestations, mais qui sont pourtant diffusés comme étant des contenus liés à ce qui se passe ces derniers jours. La publication donne d’ailleurs des exemples de ces vidéos, en citant le cas de celle où l’on voit des personnes présentées comme des manifestants «libérant» leurs camarades d’une voiture de police. Cette vidéo renverrait, selon la DGSN, à des faits qui ont eu lieu il y a plus de quatre ans et dont les circonstances sont loin de ce qui est décrit dans le commentaire accompagnant ce contenu.