Changement notable dans la stratégie de sape orchestrée par Alger contre le Maroc. Et c'est à Genève, qui abrite la 36e session ordinaire du Conseil des droits de l'Homme (CDH), qu'elle en a annoncé la couleur. Mettant à profit l'examen universel de la situation des droits de l'Homme dans le royaume, pas plus tard que mardi 12 septembre à Genève, elle a entrepris une guerre par procuration, plutôt que de le faire à visage découvert. "La nouvelle stratégie algérienne devant le Conseil (Ndlr: Conseil des droits de l'Homme, ONU), consiste à se cacher derrière des pays comme la Namibie pour s’attaquer à l’intégrité territoriale du Royaume", a certifié le chargé d'affaires du Maroc à Genève, Hassan Boukili.
Le diplomate marocain a révélé le pot aux roses lors du débat qui a suivi la présentation du rapport du Haut-Commissaire aux droits de l'Homme devant le Conseil, attribuant le recours à cette nouvelle stratégie à "la perte de toute crédibilité par Alger au Conseil des droits de l'Homme, comme en Afrique".
Alger a donc lâché ses larbins pour se répandre en imprécations et verser des larmes de crocodile sur la situation au Sahara qui, faut-il le préciser encore une fois, est de loin meilleure que celle prévalant en Algérie, ou dans les camps de Tindouf, pour ne pas parler de la Namibie ou autres goulags dignes de l'époque stalino-léninienne!
Une vérité que le chargé d'affaires du Maroc à Genève, Hassan Boukili, n'a pas manqué de marteler, en détricotant le pedigree algérien sur le registre des violations humanitaires.
"Le Maroc rejette les fausses pressions et le harcèlement que l’Algérie tente d’exercer sur le Bureau du Haut-Commissaire au sujet du Maroc", a affirmé le diplomate marocain, notant que l'Algérie "doit plutôt se préoccuper de son maigre registre national dans ce domaine".
"Le Royaume souscrit pleinement à l'évaluation du Haut-Commissaire au sujet de l’incohérence et de l’attitude hypocrite de certains Etats qui critiquent les droits de l’Homme chez les autres et qui les bafouent chez eux (...) C’est exactement le cas de l’Algérie dès qu'il s'agit du Sahara marocain", a-t-il fait observer.
"S’il y a déficit en matière des droits humains, c’est du côté algérien qu’il faut le chercher", a ajouté M. Boukili, qui a réitéré l'appel du Maroc à l'adresse du Haut-Commissaire pour interpeller l’Algérie au sujet de ses vraies problématiques des droits de l’Homme. A leur tête, "le déni du droit à l'autodétermination des populations kabyle et mozabite", pour ne citer que ces dernières. Sur ce cas précis, Alger est renvoyée à ses propres contradictions. Avocat autoproclamé du "droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", elle renie ce même droit dès qu'il s'agit du peuple kabyle ou mozabite, victime d'un cycle de répression aussi long que féroce.
Autre grief, et il n'est pas des moindres: le refus par Alger de recevoir le Rapporteur spécial sur la torture, à l'opposé du Maroc, qui n'a rien à cacher sur ce registre, comme sur d'autres. Idem pour ce niet catégorique qu'Alger continue d'opposer à la visite du Groupe de travail sur les disparitions forcées et le Groupe de travail sur la détention arbitraire, sans compter ce veto opposé à tout déplacement d'ONG internationales de défense des droits de l'Homme.
Pour conclure, citons ce proverbe qui illustre parfaitement le cas de notre voisin: si le chameau pouvait voir sa bosse, il en tomberait de honte!