Un haut galonné de l'armée espagnole a saisi l'occasion du 15ème anniversaire de la crise qui a éclaté le 17 juillet 2002 entre le Maroc et l'Espagne autour de l'îlot Leïla pour lancer un vibrant plaidoyer en faveur des relations hispano-marocaines. L'intervention de Miguel Ángel Ballesteros, général de brigade, a eu lieu alors qu'une vidéo censée relever du "secret défense" sur l'opération commando menée par les forces spéciales espagnoles sur l'Ilot de "Leïla", a été "fuitée" à une publication espagnole, en l'occurrence "Interviu", montrant des éléments desdites forces spéciales interpeller six soldats marocains alors en faction sur le petit rocher. Un acte dont l'armée espagnole n'a aucune fierté à tirer, et ce n'est surtout pas le général Ballestros, également directeur de l'Institut espagnol d'études stratégiques (IEEE), qui va dire le contraire.
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Intervenant lundi 17 juillet 2017 au sujet des implications de la chute de Daech en Irak, et sa perte de vitesse en Syrie, après la mort de son chef, Abou Bakr Al-Baghdadi, le général de brigade espagnol a salué hautement "l'effort commun" entre Madrid et Rabat pour mettre hors d'état de nuire les groupes terroristes se trouvant de part et d'autre. "La coopération antiterroriste avec le Maroc est excellente", a fait valoir le haut responsable militaire espagnol, estimant que "jamais la coopération sécuritaire entre les services des deux royaumes n'a atteint un niveau si élevé".
Et comme pour mettre un bémol à l'excès de zèle de certains nostalgiques de la tristement célèbre époque franquiste, militaires et civils compris, le haut gradé espagnol a précisé que "la sécurité du royaume du Maroc bénéficie à 110% à l'Espagne". "La stabilité du Maroc est essentielle à notre stabilité", a-t-il clarifié, relevant que "l'Espagne vit actuellement le meilleur moment de ses relations avec le Maroc".