Pour les célébrations du 48e anniversaire de la Marche verte, le Roi Mohammed VI a fait un pari sur l’avenir. Dans son allocution à la Nation, le lundi 6 novembre 2023, le souverain a dévoilé ses projets pour le fronton atlantique du Maroc, explique le mensuel Jeune Afrique sur son site d’informations, précisant que le Souverain entend faire de ce territoire la pierre angulaire de sa politique économique africaine.
Il y a, d’abord, «la nécessaire marine marchande nationale», explique le média, qui cite le Roi: «Notre souhait est que la façade atlantique devienne un pôle d’intégration économique, un foyer de rayonnement continental et international».
Le souverain propose en conséquence une réflexion sur la création d’une marine marchande nationale, afin de permettre une connexion fluide entre les différentes composantes du littoral atlantique.
En ce qui concerne la concrétisation du gazoduc Nigeria-Maroc, Jeune Afrique explique que «pour qu’une telle entreprise aboutisse, le monarque propose la création d’un cadre institutionnel entre le Maroc et 23 pays africains possédant une connexion à l’océan Atlantique. Parmi ces pays, le Nigeria, avec lequel le Maroc partage un projet de gazoduc long de 5.665 km carrés».
Soutenu par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont le Nigeria est membre, le gazoduc devrait coûter 25 milliards de dollars, soit 2,5 milliards de dirhams.
Au Maroc, le Souverain a préconisé la construction d’«une économie intégrée» pour mieux accompagner l’essor économique et l’extension urbaine des métropoles du Sahara marocain, avec «la prospection poussée des ressources naturelles offshore», mais aussi un «investissement continu dans les filières de la pêche maritime, le dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles, l’encouragement de l’économie bleue et le soutien aux énergies renouvelables».
Sur la question énergétique, le pays s’est fixé pour objectif de devenir un leader de la production d’énergie solaire, grâce à plusieurs parcs installés dans le sud du pays. Inaugurée en 2016, la centrale Noor Ouarzazate s’étend ainsi sur 144 hectares et a une capacité de 160 MWh. Trois autres parcs sont attendus.
Le Roi a aussi appelé «à l’adoption d’une stratégie dédiée au tourisme atlantique, dont la vocation serait de mettre en valeur les nombreuses potentialités de la région et, ainsi, de la consacrer comme une véritable destination pour la pratique du tourisme balnéaire et saharien». La ville de Dakhla sera la pierre angulaire de cette stratégie royale.