Fraudes électorales: les fils Chabat libres de leurs mouvements… pour le moment

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Revue de presseKiosque360. Naoufel et Nabil Chabat, fils du S.G de l’Istiqlal, poursuivis pour fraudes électorales, ont eu gain de cause. Mais partiellement : le juge d’instruction a rouvert les frontières devant eux. Le Parquet a fait appel. Les détails.

Le 20/11/2015 à 22h00

Naoufel et Nabil Chabat sont libres de leurs mouvements depuis que le juge d’instruction chargé des crimes financiers près la Cour d’appel de Fès a décidé de rouvrir les frontières devant eux. Du coup l’interdiction qui leur a été signifiée de ne pas quitter le territoire, depuis début octobre, est levée. 

Cette décision, écrit "Akhbar Al Yaoum" dans son édition de ce week-end des 21-22 novembre, concerne également cinq autres personnes, toutes des responsables locaux du parti de l’Istiqlal. Les sept personnes avaient fait partie de la liste d’une trentaine d’individus, diffusée par les départements de l’Intérieur et de la Justice, présumés impliqués dans des fraudes électorales et ce sur la base d’écoutes téléphoniques sous la supervision des parquets compétents.

Cependant, les fils Chabat n’ont pas pu se réjouir très longtemps de la décision du juge d’instruction. Le Parquet est entré en ligne pour faire appel et demander l’annulation de cette mesure. Et c’est toute l’affaire qui revient au point de départ.

Citant l’avocat des fils Chabat et Co., le journal affirme que la décision finale de la justice sera connue au cours de la semaine prochaine. Mais, encore une fois, il ne s’agit que de la décision d’ouvrir, ou non, les frontières devant les accusés. Quant au fond de l’affaire, nous ne serons fixés que plus tard avec une autre décision de la justice qui dira s’il y aura procès ou pas.

Selon "Akhbar Al Yaoum", citant des sources proches de l’enquête, les écoutes téléphoniques ayant visé les fils Chabat et leurs présumés complices ont capté des conversations portant sur des transactions immobilières, entre autres. Les enquêteurs, eux, devaient tirer tout au clair et savoir si ces transactions avaient pour objectif l’achat de voix lors du double scrutin du 4 septembre dernier et qui a été synonyme d’une grande débâcle pour Hamid Chabat et l’Istiqlal.

Car, en plus de la mairie que l’Istiqlal a perdue au profit du PJD, c’est tout le parti de la Balance qui a vu son «capital électoral» partir en fumée dans toute la région. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 20/11/2015 à 22h00