Formation du gouvernement: la Direction du PJD rejette la responsabilité du blocage sur Akhannouch

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Revue de presseKiosque360. La Direction du PJD estime que si le RNI revenait sur ses positions concernant l’Istiqlal, le nouveau gouvernement pourrait être formé en vingt-quatre heures. Autrement, le différend entre le PJD et le RNI risque de durer longtemps.

Le 23/11/2016 à 21h37

La Direction du PJD, tout en s’accrochant fermement à son alliance avec l’Istiqlal, rejette la responsabilité du blocage que connaissent les tractations de formation du gouvernement sur le président du RNI, Aziz Akhannouch. Le secrétariat général du parti de la Lampe, réuni mardi à Rabat, insiste sur le fait que «ce qui se passe actuellement relève d'un différend derrière lequel se trouve Akhannouch et non le Chef de gouvernement désigné», rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 24 novembre.

Lors de cette même réunion, Benkirane a affirmé avoir effectivement rencontré récemment le président du RNI, en marge des travaux de la COP22 à Marrakech. La première rencontre était une rencontre de courtoisie alors que, pendant la seconde, les deux parties ont abordé la question de la formation du gouvernement. Selon le journal, qui cite une source du parti islamiste, le seul point de discorde entre les deux partis reste la position du RNI quant à la présence de l’Istiqlal dans la future majorité gouvernementale.

Le quotidien, réputé proche du PJD, affirme que le président du RNI «n’a toujours pas expliqué les raisons de sa position concernant l’Istiqlal, sachant que les deux formations ont déjà participé, ensemble, à plusieurs gouvernements dans le passé». La direction du parti de la Lampe estime, ajoute Akhbar Al Yaoum, que la formation du gouvernement est très possible à condition toutefois que le RNI revienne sur sa position concernant l’Istiqlal. Un dirigeant du parti islamiste a même avancé que si le RNI change de position, le gouvernement sera formé dans les vingt-quatre heures qui suivront.

Et si Benkirane avait fermé la porte à toute négociation avec le MP et l’USFP en raison de ce qu’il considère comme leur alignement derrière le RNI, la direction du parti tente toutefois de rectifier le tir. Le secrétariat général a en effet incité Benkirane à faire un pas en arrière, ouvrant une brèche pour une éventuelle intégration de l’USFP au gouvernement, mais sans conditions.

Cela dit, les deux partis, le PJD et l’USFP, semblent diamétralement opposés, du moins en apparence, sur la méthodologie de travail. Ainsi, le PJD attend une position claire de l’USFP, quitte à entreprendre après, des tractations sur le programme et l’architecture du gouvernement dans le cadre d’une commission conjointe. Pour sa part, l’USFP exige une offre concrète de Benkirane avant de se prononcer.

Pour le moment, le PJD attend le retour du président du RNI qui accompagne le roi dans le cadre des visites officielles en Afrique. Sa direction reste néanmoins sceptique car «le différend avec le RNI risque de durer plus longtemps que prévu». Il peut durer deux mois, voire quatre mois ou même une année, comme cela a été le cas en Espagne, affirme un dirigeant du parti. Mais une chose est sûre: le PJD ne va pas revenir sur ses positions.

Par Amyne Asmlal
Le 23/11/2016 à 21h37