La sortie du ministre chargé de la Fonction publique, à la veille de la célébration de la fête du travail, ne pouvait pas passer inaperçue dans la presse. Al Khabar et Al Ahdath Al Maghribia, datés de ce 1er mai, rapportent les chiffres clés annoncés lundi dernier par Abdelâdim El Guerrouj. Des chiffres qui ne laissent pas indifférents. On apprend ainsi que depuis l’application du décret sur l’absence non justifiée des fonctionnaires, le gouvernement a suspendu, en l’espace de quatre mois, les salaires de 523 fonctionnaires. Tout un symbole dans un contexte où le gouvernement cherche par tous les moyens à optimiser les ressources et à faire preuve de bonne gouvernance publique ! Al Akhbar estime que cette décision n’est pas un acte passager. A en juger par les propos du ministre de tutelle, cette suspension des salaires n'est que la première phase d’une opération mains propres au sein de l’administration.
Un chantier difficile
Pour Al Ahdath Al Maghribiya, l’action du ministère de la Fonction publique vise aussi à redorer le blason des administrations publiques qui font toujours l’objet de critiques acerbes de la part des citoyens quant à leur rendement. Notons que plusieurs ministres du gouvernement Benkirane se sont engagés à s’attaquer aux fonctionnaires fantômes au sein de leur département, pour ne citer que Mohamed El Ouafaa, ministre de l’Education nationale.Le gouvernement Benkirane cherche visiblement à se donner les moyens pour contrer le phénomène des fonctionnaires fantômes. Tous les gouvernements qui l’ont précédé n’ont pas pu réaliser des avancées concrètes dans ce domaine. L’Exécutif mené par le PJD est-il en mesure de donner l’exemple en la matière ?