A Rabat, dans les ministères du gouvernement, les administrations publiques ou encore dans les différentes régions du Royaume, au sein de certaines collectivités territoriales, les responsables hiérarchiques directs d’environ 300 «fonctionnaires fantômes» n’ont pas hésité à mettre fin à leur «carrière».
Ce nombre cumulé remonte aux tout premiers mois qui ont suivi la nomination du gouvernement que dirige Aziz Akhannouch, relaie le quotidien Assabah dans sa livraison de ce mardi 18 avril 2023. Près de 500 fonctionnaires qui se trouvent actuellement dans la même situation ont quant à eux été avertis de la prochaine survenue d’une mesure identique.
Selon les sources du journal, cette opération de radiation de fonctionnaires fantômes a cependant «ménagé» certains d’entre eux, qui se trouvent être les protégés de ministres, de directeurs d’établissements publics et de présidents de conseils élus. Les statistiques de cette opération ont été communiquées au journal par une source gouvernementale, selon laquelle il s’agit là d’«une armée de fonctionnaires fantômes».
D’après Assabah, le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch a procédé à l’exécution des termes d’un décret qui contraint chaque ministère à envoyer tous les ans, en janvier, la liste complète de l’ensemble de ses fonctionnaires à ceux de la Trésorerie Générale du Royaume. Ceux-ci examinent ces listes, pour ensuite annoncer la radiation de «fonctionnaires fantômes» qui n’y figurent pas.
La source gouvernementale interrogée par Assabah n’exclut pas le fait que le nombre de fonctionnaires radiés augmente prochainement, surtout après une polémique qui a été déclenchée par certains élus des Conseils municipaux de Rabat et de Casablanca. D’après les sources d’Assabah, sur une population estimée à 880.000 fonctionnaires dans l’administration publique, il persiste aujourd’hui encore des centaines de «fonctionnaires fantômes».
Selon le quotidien, les administrations relevant du ministère de l’Intérieur sont en tête de ce classement. Un phénomène omniprésent dans les régions, surtout dans les communes, où certains présidents de Conseils communaux y ont recours à des fins électorales, révèle Assabah.