Dans un climat marqué par les défis économiques et les pressions inflationnistes, les centrales syndicales ont profité de la symbolique du 1er mai pour alerter les pouvoirs publics sur la précarité grandissante des travailleurs et la stagnation des dossiers sociaux.
Parmi leurs exigences prioritaires, figurent une revalorisation générale des salaires et des indemnités, ainsi que l’application intégrale des accords conclus en avril 2023, indique Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 1er mai.
Les syndicats dénoncent une dépréciation alarmante du pouvoir d’achat, frappant de plein fouet les ménages modestes et exacerbée par la flambée persistante des prix des produits essentiels et des services.
Ils imputent cette crise à l’inaction du gouvernement face aux revendications légitimes et à l’absence de politiques appropriées qui risquent d’attiser les tensions et saper les fondements d’une vie digne.
L’épicentre des revendications réside dans un appel pressant à l’adoption de mesures d’urgence: plafonnement des prix des produits de première nécessité, encadrement des marges bénéficiaires et augmentation des pensions de retraite.
Les syndicats récusent catégoriquement toute tentative de compromettre les droits acquis, qualifiant d’«inacceptable» l’idée d’imposer des charges supplémentaires aux travailleurs et retraités, au risque de menacer la cohésion sociale.
Par ailleurs, ils fustigent les projets de réforme des caisses de retraite, perçus comme une manœuvre pour transférer le fardeau des déficits sur les salariés du public et du privé.
Le rejet est unanime face à l’éventualité de repousser l’âge légal de départ à 65 ans ou d’augmenter les cotisations, sans garantie d’une pension décente.
Les centrales dénoncent une répétition des erreurs du passé, évoquant les réformes ambigües du gouvernement Benkirane, où l’influence de lobbies qui profitent des caisses aurait primé sur l’intérêt général, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
En réponse, elles exigent une revalorisation immédiate des pensions minimales indexée sur le coût de la vie et l’inflation afin de garantir une équité face à la crise économique.
En conclusion, les syndicats sonnent l’alerte: toute négligence dans la lutte contre la vie chère, et les réformes précipitées, risqueraient d’enflammer les frustrations et de mettre en péril l’équilibre social.