Les scandales se suivent et ne se ressemblent pas. Cette fois-ci, c’est un parlementaire qui est impliqué dans une affaire d’agression sexuelle. L’affaire est portée devant la justice, affirme le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 20 janvier.
Il s’agit d’un parlementaire du RNI qui porte en même temps la casquette de président de commune, précise le quotidien. Le comble, souligne Al Ahdath Al Maghribia, c’est qu’en plus d’être une mineure, la victime est également une personne à besoins spécifiques. Elle souffre de déficiences mentales, précise le quotidien.
L’affaire est actuellement entre les mains du juge d’instruction qui vient à peine d’entamer les investigations détaillées pour cerner toutes les facettes de cette affaire. Le parlementaire est cité à comparaître le 22 février.
L’ouverture de l’enquête détaillée qui vient un peu en retard, relève le quotidien, intervient après que les éléments de la BNPJ aient bouclé l’enquête préliminaire demandée par le parquet. Ce dernier a ordonné l’ouverture d’un procès contre le parlementaire de la circonscription de Fès-Sud après la diffusion d’une vidéo sur cette affaire. Enregistrement sur lequel la victime soutient avoir été violée, avec défloration, par le parlementaire pendant l’été 2020.
Mais avant que la justice ne soit saisie, l’affaire a connu plusieurs rebondissements. On ne sait comment le parlementaire a pu convaincre la jeune femme, qui est membre de l’organisation de la jeunesse du parti, de présenter un désistement. Mais, il se trouve que certains membres de cette même organisation ont eu vent de l’affaire et sauté sur cette occasion en or. Ils auraient donc entrepris de faire chanter le parlementaire et monnayer leur silence. D’après le quotidien, ils lui auraient extorqué des sommes importantes d’argent.
Jusque-là, l’affaire est restée dans un cadre restreint. Seulement, voilà qu’un procureur du roi décide de regarder de plus près dans le désistement de la jeune femme. Pour ce dernier, qu’une femme dépose un désistement au tribunal sans qu’il y ait plainte au préalable, cela paraît louche. Normalement, on porte plainte contre quelqu’un et ensuite on présente un désistement et on retire sa plainte. Ce qui n’est pas le cas dans cette affaire. Le procureur a donc décidé d’ouvrir une enquête.
Le parlementaire a été entendu une première fois avant que l’affaire ne soit portée devant le procureur général. Ce dernier a décidé de saisir le tribunal de première instance qui est finalement la partie compétente pour statuer dans cette affaire. Après avoir examiné le rapport de l’enquête, le procureur général a estimé qu’il n’y pas eu viol avec violence, mais abus sexuels multiples sur une mineure. C’est ainsi que le parlementaire se retrouvera à nouveau devant le juge d’instruction dans un mois.