Le groupe socialiste à la Chambre des représentants demande l’envoi d’une mission d’information à la SAMIR pour en savoir plus sur la crise qui dure, depuis plusieurs mois, dans la seule et unique raffinerie du pays. «Effectivement, nous avons eu le feu vert du président du groupe socialiste (Driss Lachgar, également premier secrétaire de l’USFP, ndlr) et nous allons déposer notre demande aujourd’hui même au bureau de la chambre», indique à Le360 Mehdi Mezouari, député ittihadi de Mohammédia qui qualifie la situation de la SAMIR d’intenable.
Mardi 3 novembre, le ministre de l'Energie, Abdelkader Amara, en réponse à une question orale au Parlement, a affirmé en substance que l'Etat marocain n'avait pas à assumer les conséquences de "la mauvaise" gestion de la SAMIR.
Cette mission devrait être effectuée d’ici la fin du mois, indiquent des sources parlementaires. Ceci car , contrairement à la commission d’enquête, la mission d’information ne requiert pas beaucoup de temps pour être formée. il a ajouté que le Maroc ne cédera en rien quant à sa sécurité énergétique qui ne saurait être, en aucun cas, "monnayable".
Les salaires en attendant la fin de la crise
D’un autre côté, Le360 apprend que les salariés de la SAMIR ont enfin perçu leurs salaires hier mardi alors que, selon la convention collective qui lie les employeurs et les salariés, les virements doivent se faire lors des deux derniers jours ouvrables de chaque mois. «Ce n’est pas seulement une question de salaires, mais de situation anormale que nous vivons depuis août. Nous ne voulons pas d’un salaire sans travailler», commente Houcine Yamani, S.G du syndicat SAMIR (affilié à la CDT).