Réagissant aux informations faisant état d'un rapport publié par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) sur des prétendus cas de torture subis par certains détenus suite aux événements d’Al Hoceima, le CNDH a exprimé, dans un communiqué parvenu lundi soir à la MAP, son "étonnement" quant à la fuite partielle d’un document qu'il avait veillé à adresser exclusivement à la partie concerné.
Pour lever toute ambiguïté, l’utilisation unilatérale de certaines parties d’un document interne a conduit à tirer des conclusions étrangères à celles des deux experts chargés par le Conseil d’apporter une preuve "évidente" de l’exposition à la torture de ces détenus qui ont été examinés et écoutés, ajoute le communiqué.
L’expertise réalisée par les deux médecins légistes s’inscrit dans le cadre des méthodes de travail choisies par le Conseil pour, notamment, la réalisation de rapports autour des événements d’Al Hoceima, ajoute la même source qui note que, dans cette optique, ces rapports, qui ne sont nullement définitifs, ne traduisent pas la position du CNDH et ses convictions suite à ces enquêtes, recherches, entretiens et constats réalisés par les équipes de terrain.
Le CNDH a également souligné que le travail élaboré par les deux experts avait été mis à la disposition de l’autorité compétente en vue de prendre les mesures juridiques appropriées, car le Conseil ne peut ni moralement ni juridiquement trancher sur des questions qui relèvent de la compétence de l’autorité judiciaire, ce qui a été recommandé par les deux experts.