Organisée dans le cadre d’une série d’activités et de rencontres tenues tout au long de cette semaine par une délégation de la société civile des provinces du sud du Royaume avec plusieurs responsables de la région autonome du Pays Basque, élus et représentants des autorités locales et régionales pour les éclairer sur les violations flagrantes des droits de l’homme commises par le polisario dans les camps de Tindouf, cette manifestation a été l’occasion de dénoncer ces violations et de demander que justice soit rendue aux victimes.
Les manifestants ont ainsi condamné les conditions de vie inhumaines et dégradantes dans lesquelles sont condamnées à vivre ces populations, ainsi que le détournement des aides humanitaires internationales qui leur sont destinées et qui sont devenues une monnaie d'échange que les dirigeants du polisario exploitent pour garnir leurs comptes bancaires ouverts dans différents pays européens. Ils ont également exhorté la communauté internationale à mettre fin au calvaire des pensionnaires des camps de la honte et de leurs familles, à soutenir leurs revendications et à les aider à faire valoir leurs droits.
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Les participants à cette manifestation ont, en outre, souligné la nécessité de poursuivre en justice les tortionnaires du polisario pour les atrocités commises sous leurs ordres à l’encontre des populations séquestrées dans les camps, appelant à faire connaître le sort des disparus.
Pour le président de l’Association des portés disparus au polisario (APDP), Dahi Aguai, lui-même victime des atrocités commises dans les geôles des séparatistes, cette manifestation vise à dénoncer les crimes et exactions commis par le polisario à l’encontre des populations sahraouies dans les camps de Tindouf et à demander à la communauté internationale de soutenir cette cause, répondre aux revendications légitimes des victimes et de leur rendre justice.
“Nous sommes ici pour faire entendre la voix des victimes du Polisario et faire en sorte que leur cause soit connue et reconnue par l’opinion publique espagnole en général et celle de la région du Pays Basque en particulier”, a déclaré à la MAP, M. Dahi, appelant à engager des poursuites judiciaires à l’encontre des tortionnaires du polisario, dont plusieurs sont recherchés par les autorités espagnoles.
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De son côté, le président de la coordination de la communauté marocaine établie au Pays Basque, Mustapha Ait Oukdim a souligné que cette manifestation s’assigne pour objectifs majeurs de dénoncer les graves violations des droits de l’homme perpétrées par le polisario contre les sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf et de défendre l’intégrité territoriale du Royaume.
Mustapha Ait Oukdim a, à cet égard, salué cette initiative qui ambitionne d’éclairer les responsables et les représentants de la société civile du Pays Basque sur la réalité de la vie intenable dans les camps de Tindouf et éveiller la conscience de l’opinion publique sur les dérives humanitaires et sécuritaires du polisario et de ses soutiens.
Quant à Mohamed Mokhtar Al Alyin, membre de l’Association Mémoire et justice et victime du polisario, il a assuré que sa participation à cette manifestation vise à faire entendre la voix des victimes des tortionnaires du polisario auprès de l’opinion publique espagnole en général et celle de la région basque en particulier, et dévoiler les souffrances vécues et les tortures subies par les populations sahraouies parquées dans les camps.
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“Nos revendications sont claires: faire entendre notre voix auprès de l’opinion publique, dénoncer les crimes commis par les dirigeants du polisario à l’encontre des sahraouis et aider les victimes à obtenir leurs droits”, a-t-il insisté dans une déclaration similaire.
Pour Batoul Mramzi, Marocaine originaire du Sahara, établie à Pampelune, en Navarre (nord), cette initiative est l'occasion pour elle d'exprimer sa solidarité avec les populations sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf et de condamner les tortures et les atrocités commises à leur encontre par le polisario.
Le président de l’association de la communauté musulmane de San Sébastian, Mamoun Srassi, a, quant à lui, souligné l’importance d’organiser ce genre d’initiatives en solidarité avec les victimes du polisario, et ce, afin de dévoiler les souffrances des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf et d’interpeller la communauté internationale sur leur situation.