Espagne: le père adoptif de Maloma Morales demande au ministre Dastis des "mesures" contre le Polisario

Maloma Morales. 

Maloma Morales.  . DR

Un mois après sa demande au gouvernement Rajoy d'intervenir pour libérer sa fille, séquestrée depuis décembre 2015 à Tindouf, José Morales, père adoptif de cette jeune Espagnole d'origine sahraouie, revient à la charge et lance un nouveau cri de détresse au ministre des AE, Alfonso Dastis.

Le 06/06/2017 à 15h20

C'est un père souffrant, mais déterminé à retrouver vaille que vaille sa fille séquestrée depuis décembre 2015 à Tindouf, où elle a été mariée de force pour l'empêcher de retourner à Séville, sa ville de résidence. Un mois à peine s'est écoulé depuis sa conférence de presse au cours de laquelle il demandait au gouvernement Rajoy "une intervention urgente". José Morales s'est à nouveau manifesté mardi 6 juin pour demander cette fois au ministre des Affaires étrangères, Alfonso Dastis, d'agir pour libérer sa fille Maloma, rapporte l'agence de presse espagnole EFE.

Dans une déclaration à la presse, José Morales a souligné que la dernière demande officielle envoyée il y a un mois à M. Dastis était restée sans réponse. "Un silence désolant", a-t-il déploré, faisant remarquer que 18 mois se sont écoulés depuis l'enlèvement de sa fille.

Selon lui, «l'absence de volonté politique de résoudre cette situation et de libérer Maloma n'est pas étonnante dans la mesure où aucun groupe politique n'a osé reprocher au gouvernement de ne pas respecter ses obligations envers les citoyens espagnols en matière de droits de l'Homme alors que Maloma est Espagnole".

«Le gouvernement devrait faire pression et prendre des mesures de rétorsion contre le Front Polisario», a-t-il plaidé, regrettant qu'aucun parti politique n'ait exprimé son désaccord concernant la «détention illégale» de Maloma et de 49 autres femmes dans les camps de Tindouf.

Il a rappelé être confronté à l'incertitude puisqu'il ne sait rien au sujet de sa fille Maloma qui «vit sans liberté et soumise, comme cela a été récemment rapporté par le témoignage d'autres femmes qui ont également été retenues contre leur gré, forcées et humiliées, uniquement parce qu'elles ont vécu en Espagne».

«Notre famille et celles de Darya, Nadjiba, Koria et d'autres, elles sont près de 50, ne nous arrêterons pas d'agir jusqu'à ce que nos filles soient rapatriées et puissent librement décider de leur propre vie», a-t-il souligné.

Par Ziad Alami
Le 06/06/2017 à 15h20