Le lancement par le Maroc d’un satellite de renseignement militaire, prévu en novembre prochain, vise à renforcer les dispositifs mis en place par le royaume pour lutter contre le terrorisme, l’immigration clandestine, le trafic de contrebande, ainsi que la piraterie dans le Golfe de Guinée. C’est en tout cas la lecture que font de cette décision deux experts internationaux interrogés par l’agence Anadole, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 21 septembre.
Toutes ces raisons, affirme Abderrahmane Mekkaoui, expert marocain dans les affaires sécuritaires et militaires, ont poussé le Maroc à lancer ce satellite de haute technologie. L'expert, qui évoque ainsi la menace terroriste grandissante émanant de Daech, l’immigration clandestine en recrudescence et la multiplication des réseaux de trafics en tous genres, ne manque pas de souligner que le royaume n’est pas le seul concerné par ces problématiques qui inquiètent tous les pays d’Afrique du Nord.
Pour ce qui est des autres pays africains, ils devraient également profiter de l’initiative marocaine, dans le sens où la piraterie maritime est devenue un véritable fléau pour le continent. Disposer d’un pareil outil devrait permettre de mieux faire face à cette menace.
L’expert va encore plus loin en affirmant qu’un deuxième satellite de renseignement du même genre devrait également être lancé bientôt. Il ajoute que le Maroc a prévu une base de contrôle de ces satellites dans les environs de la capitale, Rabat.
Pour sa part, l’expert Mohamed Akdid, qui abonde dans le même sens que son confrère, affirme que l’Europe devrait également tirer profit du lancement, par le Maroc, d’un satellite de renseignement, puisque le vieux continent souffre également de l’immigration clandestine et, surtout, de la menace terroriste. C’est pourquoi il considère ce satellite comme un gage de sécurité non seulement pour le royaume, mais aussi pous ses voisins africains et européens.