Les enseignants-stagiaires maintiennent leur décision d’organiser une marche programmée ce dimanche à Rabat, à laquelle toutes les composantes du pays ont été invitées. Cette marche a pour slogan «Le peuple veut faire annuler les deux décrets». «Une décision pour le moins téméraire puisque le gouvernement a évoqué l’interdiction de cette marche lors de son Conseil tenu jeudi», rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce week-end.
Ce Conseil avait rendu public un communiqué dans lequel il indique que «le pouvoir exécutif ne tolérera l’organisation d’aucune marche non autorisée au préalable, selon les lois en vigueur».
Selon Bilal El Youssoufi, une figure de proue de ce mouvement de contestation, «les enseignants-stagiaires ont réaffirmé leur décision de participer à cette marche malgré les propos tenus par le gouvernement». Ainsi, ils promettent de ne revenir sur leur décision que dans le seul cas où ils reçoivent, avant dimanche, une proposition de solution.
De son côté, le gouvernement a affirmé qu’il allait prendre toutes les mesures nécessaires pour veiller au respect de la loi, promettant «que les deux décrets ministériels ne seront pas annulés. Pour l’équipe gouvernementale, les discussions ne peuvent continuer que dans ce contexte.
Selon Akhbar Al Yaoum, malgré cette tension, des discussions plus calmes ont lieu dans les coulisses. «Elles sont menées par le ministère de l’Intérieur, représenté par Abdelouafi Laftit, Wali de la région de Rabat-Salé», indique le journal. Le Wali aurait promis aux enseignants-stagiaires, ajoute le quotidien, de les intégrer d’une manière ou d’une autre, et de relever le seuil de la bourse qui leur est accordée.
L’objectif du ministère est donc de convaincre les enseignants stagiaires d'abandonner la marche de ce dimanche. Surtout que des responsables politiques et des personnalités de la société civile comptent y prendre part.
Cependant, les stagiaires veulent des garanties concrètes avant de renoncer à leur projet. «Ces garanties pourraient, à titre d’exemple, être inscrites dans un document qui fera office de contrat portant la signature du ministre et le cachet de son département et ceux du gouvernement, à côté de ceux des instances syndicales et des représentants des enseignants-stagiaires», rapporte le journal.