Le bras de fer entre le ministère de l'Éducation nationale et les enseignants contractuels se poursuit. Ces derniers viennent d’annoncer leur intention d’organiser un débrayage général, d’une durée d’une semaine, pour contester des prélèvements qui auraient été opérés sur leur dernier salaire. Mais le ministère de tutelle juge cette grève illégitime, car fondée sur un faux prétexte.
Dans son édition du lundi 9 mai, Al Akhbar se penche sur ce nouveau conflit entre les deux parties. Réagissant à l’annonce de cette nouvelle grève, le département de Chakib Benmoussa fait d’abord remarquer que les premières victimes seront, une nouvelle fois, les élèves. Par ailleurs, des sources ministérielles indiquent à Al Akhbar que la raison avancée par les enseignants contractuels pour justifier cette grève concerne les prélèvements sur les salaires. Or, l’annonce de la grève est intervenue avant même que ceux-ci ne soient versés. Pour ces mêmes sources, cette contradiction prouve donc bien que ce sont d’autres raisons qui motivent les protestataires.
Pour ce qui est du principal point de conflit entre les deux parties, à savoir le souhait des enseignants contractuels d'être intégrés dans la fonction publique, les sources d’Al Akhbar expliquent que le ministère a bien tenté d’ouvrir le dialogue avec les concernés, sauf que ces derniers auraient refusé de se mettre autour d’une même table, insistant sur une seule et unique revendication: l’intégration. Le journal ajoute que la tutelle a même promis d’intégrer ces enseignants dans la fonction ministérielle, chose qui aurait été refusée par les enseignants qui réclamant une intégration directe dans la fonction publique. Sur la base de ces éléments, les sources du quotidien expliquent que les prélèvements sur les salaires, avancés aujourd’hui comme étant la raison d’un nouveau débrayage, n’est en fait qu’un stratagème visant à gagner l’empathie de l’opinion publique. D’autant que tous les enseignants n'ont pas été ponctionnés. En effet, seuls ceux qui ont participé à de précédentes grèves ont été sanctionnés.
D’ailleurs, à ce titre, les sources de la publication dénoncent le jeu auquel s’adonnent certains enseignants qui se mobilisent pour contraindre ceux qui ne souhaitent pas participer aux débrayages à y prendre part. Quoi qu'il en soit, ce dossier vient rappeler une nouvelle fois l’ampleur du conflit entre les enseignants contractuels et le ministère de l’Éducation nationale, un conflit qui dure maintenant depuis plusieurs années et dont les principaux perdants restent les élèves, dont les programmes sont souvent perturbés par les grèves.