Décidément, les législatives 2016 resteront dans les annales, et à plus d’un titre. Loin des négociations qui s’éternisent pour constituer une majorité, les Mokadems, Chyoukhs et autres agents et auxiliaires d’autorité dénoncent, en effet, la modicité de leurs indemnités. Dans son édition du mardi 6 décembre, Assabah rapporte ainsi que les agents de la province de Sidi Bennour ont exprimé leur mécontentement, les indemnités reçues en contrepartie de leur travail dans le cadre des dernières législatives n’ayant pas dépassé les 700 dirhams. Ils réclament donc l’intervention du ministre de l’Intérieur.
Certains mokadems mécontents, qui témoignent sous couvert d’anonymat, expliquent que les primes reçues ne reflètent aucunement les efforts et le travail fournis avant, pendant et après les élections législatives tenues le 7 octobre dernier. Ils expliquent avoir notamment participé aux préparatifs relatifs à la révision des listes électorales et veillé à assurer les conditions idéales au bon déroulement du scrutin. De plus, le montant reçu par les mokadems de Sidi Bennour est largement inférieur à celui versé à leurs confrères relevant d’autres villes du royaume où les indemnités varient entre 1200 et 1500 dirhams. Une situation qui ne fait qu'amplifier le sentiment d'injustice.
Assabah précise d'ailleurs que les présidents de bureaux de vote qui officiaient lors des dernières législatives, de même que les agents d’autorité qui se sont chargés de l’opération de révision des listes électorales, n’ont toujours pas reçu leurs indemnités.