Contrairement aux dernières élections législatives où la plupart des chefs des partis ont préféré ne pas s’exposer au verdict des urnes, il est de plus en plus probable qu’ils brigueront des sièges parlementaires lors des élections de 2021. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 23 mars, que le patron du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, va se représenter après avoir glané un siège de député dans la circonscription de Mohammedia lors de la dernière mandature. Même si cette candidature n’est pas officialisée, les observateurs estiment qu’il est difficile pour El Othmani de se désister, sachant qu’il est le chef qui conduira la campagne électorale d’un parti en quête d’un troisième mandat à la tête du gouvernement. Encore faut-il préciser qu’El Othmani, qui est confronté à une forte opposition interne, aspire à détenir une légitimité électorale pour demeurer à la tête du parti.
Il en est de même pour le président du RNI, Aziz Akhannouch, qui veut voir son parti occuper la première place aux élections de 2021. Des sources proches de la direction indiquent que le patron du parti de la Colombe dispose de plusieurs choix dans les circonscriptions de la région d’Agadir. Il est fort probable qu’Akhannouch conduise la liste du RNI dans la circonscription d’Agadir, qui dispose de trois sièges. Une circonscription qui connaît habituellement une forte concurrence entre les candidats du RNI et ceux du PJD, les deux partis y jouissant d’une grande popularité.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, lorgne la circonscription de Youssoufia, à Rabat, où il avait obtenu un siège lors des législatives de 2011. Selon ses proches, le patron socialiste, qui ne s’était pas présenté aux dernières élections, n’a pas encore choisi définitivement cette circonscription. En tout cas, sa candidature à Rabat est confirmée, mais il attend de connaître ses concurrents dans la circonscription de Youssoufia ou celle d’Agdal Riad. Le secrétaire général de l’Istiqlal est, lui aussi, partant pour ces élections où il pourrait diriger la liste des Istiqlaliens dans la circonscription de Larache. Une ville où les candidats du parti de la Balance ont toujours glané des sièges parlementaires durant les élections précédentes.
Quant au patron du PPS, Nabil Benabdellah, il serait, dit-on, candidat dans la circonscription d’El Jadida, mais il préfère attendre une «entente» avec les formations politiques pour augmenter les chances de son parti. Il faut rappeler que Benabdellah avait échoué lors de plusieurs rendez-vous électoraux, avant de décider de ne pas se présenter aux dernières élections législatives. Enfin, le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, rempilera certainement à Taroudant, sa ville natale, où il avait remporté un siège parlementaire et jouit d’une grande popularité.