Une crise de confiance. C’est par ces termes que le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, qualifie la crise entre le Maroc et l’Espagne, amorcée suite à l’hospitalisation du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, à Logrono, près de Saragosse, dans un entretien accordé à la radio nationale. En affirmant que “les intérêts suprêmes du Maroc sont une ligne rouge”, le chef de l’Exécutif soutient que "nous tenons à restaurer cette confiance pour que les relations à l’avenir puissent se reconstruire si elles sont renouées sur des bases solides sans aucune méfiance".
Dans sa livraison du 25 juin, le quotidien d’Al Ahdath Al Maghribia revient sur l’entretien accordé par Saâd-Eddine El Othmani à la radio nationale dans l’émission “Rencontre avec la presse”. Selon le chef du gouvernement, “le Maroc et l’Espagne sont des pays voisins qui peuvent avoir des problèmes de temps à autre.” Dans cet entretien, El Othmani souligne que le Maroc entretient des relations économiques et historiques fortes avec son voisin ibérique. Avant de se rattraper: “En même temps, le Maroc a des intérêts suprêmes. Ses intérêts, ainsi que sa souveraineté, sont des lignes sur lesquelles le Royaume ne cédera jamais”.
Lorsque le Maroc a découvert le dépassement de ces lignes rouges, le Royaume s'est exprimé clairement selon El Othmani, qui estime qu’entre amis, l’honnêteté prime. “Notre réaction a été forte compte tenu de ces atteintes aux intérêts suprêmes du Royaume suite à l’accueil du chef des séparatistes”, souligne le chef de la primature.
Sur un autre registre, le chef du gouvernement s’est exprimé également sur l’opposition et le recul de sa formation, le parti de la Justice et du développement (PJD), lors des élections professionnelles. D’après le chef des islamistes, l’opposition est confuse et promet de faire quelque chose sans le faire.
Dans cet entretien, le secrétaire général du PJD affirme que les partis de l’opposition actuelle sont dans un état de confusion, puisqu’ils ont promis de retirer la confiance à l’Exécutif suite au vote du PJD contre le projet de loi sur l’usage légal du cannabis et demander au gouvernement de défendre son bilan au Parlement sans faire ni l’une ni l’autre.