Les déclarations choc de l'ancien colonel à la retraite Abdellah Kadiri, secrétaire général du PDN (Parti démocrate national), sur les colonnes de Al Massae (édition datée du 4 septembre 2013) continuent de faire couler beaucoup d’encre et suscitent de vifs commentaires au sein de la classe politique et de la sphère médiatique. Il faut dire que Kadiri s’est lâché dans cet entretien. Tout y passe… Difficle de connaître les véritables motivations de cette sortie médiatique fracassante. Selon des observateurs avisés, il ne s’agit que d’une tentative de règlement de vieux comptes.
Des accusations lourdes
Dans son édition de ce samedi 12 octobre, Al Ittihad Al Ichtiraki rapporte à sa Une, selon des sources bien informées, que Fouad Ali El Himma, conseiller du roi, a décidé de poursuivre en justice Abdellah Kadiri pour diffamation. Dans ses déclarations accordées à Al Massae, Kadiri s'est attaqué à El Himma en l'accusant notamment d'avoir mis la main sur le budget de son parti lors de l'absorption du PND par le PAM. La défense de El Himma précise, toujours selon Al Ittihad Al Ichtiraki, que Kadiri ne veut toujours pas appliquer un vieux jugement prononcé contre lui.
Mieux encore, à en juger par les révélations du quotidien de l’USFP, la défense de Fouad Ali El Himma dispose de documents attestant que Kadiri allait être nommé ministre de la Défense après le coup d'Etat du général Mohamed Oufkir contre Hassan II. Des révélations explosives. Autant dire que cette affaire ne fait que commencer. Pour rappel, El Himma avait gagné un procès en 2009 contre Kadiri. Le tribunal de première instance de Rabat avait condamné l'ancien colonnel à verser une somme de 800.000 DH de dommages et intérêts au profit du conseiller du roi.




