"L'armée marocaine s’est trouvée récemment dans l’obligation d’intervenir au poste frontière d'El Guerguarat, tout au sud du pays, à la frontière avec la Mauritanie, pour rétablir un trafic routier que des éléments divers du polisario avaient interrompu sans que l’on puisse comprendre vraiment ce qui pouvait être espéré d’une telle stratégie", a écrit Jean-Paul Carteron dans une analyse suite aux récents évènements à El Guerguerat.
Il a fait observer que "le polisario -groupe restant à définir avec précision- est le faux-nez d’Alger. Il prétend représenter la population locale et aurait décrété un état de guerre", notant que "quand on connaît la modernité et la puissance des Forces Armées Marocaines, voilà qui pourrait faire sourire si la réalité n’était pas aussi affligeante".
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Dans cette analyse intitulée "El Guerguarat éclaire quelque peu un faux conflit dont personne n'a à se soucier", Jean-Paul Carteron rappelle qu'en 1975, au moment où l’Espagne mit fin à une colonisation datant de la fin du XIXe siècle, le Maroc reprit possession de cette vaste étendue de 266 000 km2 qui, depuis la nuit des temps, avait fait partie du Royaume.
"Cela faisait des années que ce départ des Espagnols était attendu. Feu Sa Majesté le Roi Hassan II avait pris lui-même l’initiative de faire inscrire ce territoire sur la liste des territoires à décoloniser des Nations Unies. Ce point est essentiel –et trop méconnu- car aujourd’hui l’Algérie s’appuie sur cette liste pour crier haut et fort que ces territoires sont toujours colonisés et que le Maroc devrait y organiser un référendum d’autodétermination !", a-t-il enchaîné.
"Mais on doit savoir que la décolonisation est terminée depuis 1975! C’est fini! Le Maroc a récupéré ses territoires qui sont partie intégrante du Royaume", a-t-il soutenu, précisant que c’est l'Algérie, bien au contraire, sous un masque nommé "polisario" qui cherche par tous les moyens à se ménager une fenêtre stratégique sur l’Atlantique!
Et de poursuivre: "peu de personnes sont au courant de cette situation, alors que depuis 45 ans, le monde est l’objet d’un véritable enfumage. Le fait est qu’à force de répéter du matin au soir et du soir au matin, aux quatre coins de la planète, une contre-vérité, des esprits influençables ou sensibles à certaines sirènes finissent par en être faussement persuadés! Cela ne changera rien à la réalité de la situation".
Cependant, a-t-il fait constater, "il y a des raisons à ce spasme soudain d'El Guerguarat: depuis quelques années, le peuple algérien est au bout de souffrances qui font peine à voir", son pays, en dépit de ses richesses, "se trouvant, de manière plus que surprenante, en totale faillite", notant que "c’est le fruit d’une gestion calamiteuse des affaires publiques et d’une désagrégation permanente du pouvoir politique".
"On doit rester sereins. Le cessez-le-feu n’est absolument pas menacé par l’incident d'El Guerguerat qui ressemble à un coup de menton d’ailleurs très furtif. Il n’y a pas en face du Maroc de force militaire organisée ni, surtout, de moral et de volonté de se battre contre une puissance aussi affirmée que celle du Royaume. Cela tournerait à la catastrophe en moins de 24 heures", a-t-il relevé.
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Par contre, a affirmé Jean-Paul Carteron, "on ne répétera jamais assez qu’il n’y aura jamais de référendum dans les territoires du sud du Maroc! Il faut le dire et l’affirmer pour mettre fin à certaines spéculations qui ne mènent à rien!".
"Le Maroc est chez lui dans le sud et ce ne sont pas 45 années de cris et de fausse indignation affichée qui feront que le Maroc ne serait plus le Maroc… Ça n’aurait pas de sens", a-t-il écrit, soulignant que la proposition de Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’une autonomie de ces provinces correspond à une vision objective d’une réalité quelque peu différente dans le sud par rapport au nord. Et encore s’agit-il d’une option choisie en fonction de l’organisation interne du pays, et non pas du résultat de ces pressions incessantes qui, après tant d’années, devraient vraiment cesser".