Rappelez-vous: le roi Mohammed VI avait dénoncé, dans un discours fondateur prononcé lors du premier Sommet Maroc/Pays du Conseil de coopération du Golfe, le 20 avril dernier, la tentative de «forces conspiratrices» de «briser les expériences réussies d’autres Etats, comme le Maroc, en portant atteinte à son modèle national original qui le distingue».
Cette clarification royale directe et on ne peut plus audacieuse a été faite au lendemain de la sortie, le 13 avril, du nouveau rapport du Secrétariat d’Etat américain sur les droits de l’Homme, dont le caractère biaisé et tendancieux envers le Maroc n’était pas à démontrer.
Un «rapport véritablement scandaleux», martèle, à bon droit, le ministère de l’Intérieur, dans un communiqué diffusé aujourd’hui.
«Le contenu du rapport du Département d’Etat est passé de l’approximation de l’information à son invention pure et simple, de l’appréciation erronée au mensonge caractérisé», relève le ministère de l’Intérieur, à juste titre d’ailleurs.
Quand on constate que les rapports du Secrétariat d’Etat sont faits à base de pseudo-«observations» présentées par des ONG américaines délibérément hostiles au Maroc, pour ne pas parler de quelques antennes locales telles que l’AMDH et le Codesa d’Aminatou Haïdar, ou d’ «historiettes» rapportées par quelques «journalistes» en panne de célébrité, l’on peut réaliser aisément pourquoi lesdits rapports sont (toujours) préjudiciables au Maroc.
Lesdits rapports du Secrétariat d’Etat ont ceci de commun qu’ils pèchent par un pathétique vice de méthodologie, pour ne pas dire de crédibilité. A défaut d’un travail de terrain, le Département d’Etat ressasse indéfiniment les mêmes préjugés que l’on peut facilement trouver dans les «rapports annuels» d’Aminatou et ses relais accrédités auprès du secrétariat de John Kerry. La Fondation Kennedy, entres autres officines droits-de-l'hommistes US, se reconnaîtront. Seule et éternelle dérogation à ce schéma d’a priori anti-marocains: «la liberté de culte» au Maroc! Rien que ça?
Mais passons, car il y a une question insistante: à quoi sert l’ambassade américaine au Maroc si le département de tutelle, -de John Kerry, s’entend-, ne prend pas en considération ses observations de terrain? Remarquons que le contenu des rapports du Département d’Etat s’inscrit toujours à rebours des déclarations positives faites par sa mission diplomatique accréditée à Rabat.
Autre question: pourquoi le Département d’Etat se montre «clément» envers l’Algérie, qui détient la palme des violations des droits de l’Homme à l’échelle de toute la région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord? Qui a dit que la politique des «deux poids… démesure» est le sport favori des responsables américains?