Des signes précurseurs de nouvelles "pressions" américaines sur le Maroc se font jour. La conseillère politique à l'ambassade américaine au Maroc, Heather Chase, se rendra ce jeudi 27 octobre à Laâyoune, a appris Le360 auprès de sources locales.
Lors de cette visite, qui intervient dans le cadre de la préparation du prochain rapport du Département d'Etat sur la situation des droits de l'Homme dans le monde, la responsable américaine rencontrera séparément les unionistes et les activistes à la solde du Polisario.
Il est encore une fois question de recueillir des "informations" sur la situation dans les provinces du sud marocain. Des "informations" déjà dénoncées comme étant "erronées" par le ministère de l'Intérieur marocain, qui réagissait en 2016 au dit rapport américain sur la situation des droits de l'Homme au Sahara.
Tout porte à croire que les Etats-Unis vont récidiver. Du moins peut-on constater que la visite de la responsable politique de l'ambassade américaine intervient sur fond de cris d'orfraie poussés par la machine de propagande séparatiste, qui n'hésite pas à déplorer une "intervention musclée" de la part des forces de l'ordre contre des "frontistes de l'intérieur" lors de la visite (20 octobre) à Laâyoune du SG, adjoint de l'ONU chargé des opérations de paix, Hervé Ladsus.
Il va de soi que les séparatistes, téléguidés à partir d'Alger et de Tindouf, parient sur cette visite du haut responsable onusien pour provoquer les forces de l'ordre et tenter de faire accréditer à nouveau la thèse mensongère de la "répression" de leurs activités "pacifiques". Une thèse farfelue mais à laquelle les Etats-Unis ont souvent été "sensibles", comme en témoignent leurs rapports sur la situation des droits de l'Homme au Sahara.
Autre indicateur tout aussi préoccupant. Le 18 octobre courant, lors du breifing de Christopher Ross, envoyé personnel du SG pour le Sahara, et de Kim Bolduc, chef de la MINURSO, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Samantha Power (ex-journaliste d'origine irlandaise), a introduit une recommandation demandant au Conseil de sécurité de dépêcher une Commission d'enquête sur la situation à Guerguerat, théâtre de tensions savamment orchestrées par le trio Alger-Polisario-Nouakchott qui planifiait d'implanter une partie de la population de Tindouf dans la ville marocaine de Lagouira. Un plan mis en échec par les autorités marocaines, qui ont réinvesti depuis la mi-août la région de Guerguerat dans le cadre d'une opération d'assainissement ayant donné lieu à des résultats probants.
Ce sont là autant d'éléments qui, au-delà de la partie ennemie (Alger et le Polisario), sont venus apporter de l'eau au moulin des Etats-Unis pour lesquels tous les moyens sont bons pour servir leurs intérêts. Il faut s'attendre à ce que les Etats-Unis redoublent d'"agressivité" à l'encontre du Maroc, après l'arrivée de l'ancien Premier ministre portugais Antonio Guterrez à la tête des Nations Unies, en remplacement du sud-coréen Ban Ki-moon qui a surtout fait le jeu de la politique américaine dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA). Ce qui ne risque pas d'être le cas du SG (européen) de l'ONU, connu pour son intégrité et sa profonde connaissance du dossier saharien. Néanmoins, des tentatives se manifestent ici et là pour tenter d'orienter le nouveau patron de l'ONU dans le sens de la politique étrangère américaine.