Pour la quatrième fois consécutive, la Cour d’appel de Fès a décidé de reporter, au 18 juin 2019, le procès de Abdelali Hamieddine, le dirigeant du PJD, impliqué dans l’assassinat de l’étudiant de gauche Benaissa Aït El Jid, au printemps 1993, près du campus universitaire Dhar Mehraz.
Ce report, a constaté Le360, sur place, intervient à la demande de la défense du dirigeant islamiste, ses avocats ayant demandé un délai supplémentaire pour mieux prendre connaissance du dossier d’instruction ... Qui remonte à 1993.
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En plus de ses avocats, Abdelali Hamieddine est arrivé à la Cour d’appel de Fès épaulé, comme d’habitude par ses "frères": Slimane El Omrani, numéro 2 du PJD, Driss Azami El Idrissi, maire de Fès et ex-ministre PJD, chargé du Budget, ou encore Abdellah Bouanou, député-maire de Meknès.
Quant à la famille Aït El Jid, ses membres se sont présentés en compagnie de leurs avocats et de quelques militants de gauche. En plus de Haddioui El Khammar, l'unique témoin oculaire de cette scène vieille de 26 années.
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D'importants moyens sécuritaires ont été déployés dans les environs de la Cour d’appel, en prévisions d’éventuels affrontements entre les militants de gauche et les sympathisants du PJD, essentiellement issus des rangs de la Chabiba Islamiya, les jeunes du parti actuellement dirigé par Saâd Eddine El Othmani.