Le Parti de la justice et du développement prend le contrôle des principaux Conseils des villes du royaume. Les résultats, recueillis par Le360 à travers les différentes villes du territoire national, confirment cette tendance. Première mairie remportée par ce parti, au pouvoir depuis début 2012, et elle n’est pas des moindres : la capitale économique du royaume, Casablanca, qui passe désormais et jusqu’à 2020, sous le contrôle du maire PJDiste Abdelaziz El Omari.Petit constat en passant, l’élu RNIste, Moncef Belkhayat, qui a voté en faveur du SG du PAM, Mustapha Bakkoury, lors de l’élection hier des présidents des Conseils régionaux, a donné sa voix, aujourd’hui, au candidat du PJD, Abdelaziz El Omari.
Une percée foudroyante a donc été réalisée dans la citadelle casablancaise restée longtemps l’apanage de deux partis d’opposition, l’Union constitutionnelle (UC), en la personne de Mohamed Sajid, et du Parti Authenticité et Modernité (Mohamed Breija).Autre forteresse tombée dans le giron du PJD, la très convoitée mairie d’Agadir qui passe désormais sous le contrôle de Saleh El Mellouki, au détriment de l’ex-membre dirigeant à l’USFP, Tarek Kabbaj. Le score réalisé par le candidat PJD, Saleh El Mellouki, a été de 44 voix sur un total de 65.Dans la même lancée, le parti de la Lampe a raflé la non moins stratégique mairie de Tanger après avoir aligné dans la course un certain Mohamed Bachir El Abdallaoui. Une conquête au goût de revanche sur un adversaire de poids, en l’occurrence l’ex-maire PAM de la ville du Détroit, Fouad El Omari. Il en va ainsi du Conseil de la ville de Fès, restée longtemps sous le contrôle du Parti de l’Istiqlal en la personne de son secrétaire général, Hamid Chabat. Le Conseil de la ville de Fès, capitale spirituelle du royaume, est désormais placé sous la présidence du ministre PJD du Budget, en l’occurrence Driss Yazami.Et ce n’est pas tout. La présidence du Conseil de la ville de Marrakech, longtemps chasse gardée de la mairesse PAM Fatima Zahra Mansouri, est tombée dans l’escarcelle du Parti Justice et Développement, en la personne de Mohamed Larbi Belcaïd.Idem pour la ville de Salé, l’une des plus grandes villes du royaume en termes de population et de superficie. La présidence du Conseil de cette ville est désormais assurée par Jamaa Moatassim, actuel chef de cabinet du Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane.Idem pour la mairie de Khouribga, capitale des phosphates, décrochée par le désormais maire PJD Charki El Ghali, et la ville de Taroudant par Ismaïl Lahrir…En somme, un véritable raz-de-marée du PJD dans les principales villes du royaume. Le parti de la Lampe va prendre les rênes de ces villes qui seront dotées, en vertu du nouveau texte constitutionnel, de larges prérogatives d’autogestion administrative et financière.
