A quelques jours de la reprise du dialogue social, programmée vers la fin de ce mois, l’UMT sort de sa réserve. Le secrétariat général du syndicat vient de dénoncer l’attitude du gouvernement auquel il reproche sa nonchalance et son attitude figée en cette rentrée sociale «des plus décevantes» pour les citoyens marocains, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du week-end des 22 et 23 septembre.
L’UMT, après une série de critiques de rigueur, s’est dite attachée à ses revendications sur lesquelles la centrale ne compte pas revenir. «Le syndicat, qui tient à la reprise du dialogue social, n’est pas pour autant prêt à accepter l’offre du gouvernement, laquelle n’arrive même pas au seuil minimal des attentes des citoyens», affirme la direction de l’UMT citée par le quotidien.
Bien plus, souligne Mohamed Haytoum, membre du secrétariat général cité par le journal, «le gouvernement n’a pris aucune initiative pour reprendre contact avec les syndicats, malgré les récentes orientations royales contenues dans le discours du Trône». Et ce, ajoute la même source, contrairement à l’UMT qui, elle, a pris bien des initiatives en ce sens, citant les deux mémorandums adressés au chef du gouvernement auxquels la centrale n’a, d’ailleurs, reçu aucune réponse.
Par cette dernière sortie, l’UMT rejoint ainsi les deux autres centrales, la CDT et la FDT, qui ont exprimé, à leur tour, leur doutes quant à la volonté du gouvernement de reprendre le dialogue social sur de bonnes bases, écrit pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui a également évoqué ce sujet dans son numéro du week-end. L’UMT, ajoute le quotidien, reproche au gouvernement d’avoir mis en veilleuse, exprès, le dialogue social.
Par ailleurs, le quotidien rappelle les positions des deux centrales, la FDT et la CDT, qui versent dans le même sens. Tout en exprimant leur ferme volonté de reprendre sans plus attendre les négociations, les deux syndicats, et aujourd’hui l’UMT, qualifient l’offre du gouvernement de décevante et largement en deçà des attentes de la classe laborieuse.
Pourtant, insiste Al Ahdath Al Maghribia, le gouvernement se montre on ne peut plus sérieux en annonçant que cette rentrée, et même l’année prochaine, sera éminemment sociale. Cet engagement a, encore une fois, été réitéré par El Othmani lors du dernier conseil du gouvernement qu’il a présidé jeudi dernier.