Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdallah Boussouf, a accusé les ministres du gouvernement El Othmani de travailler sans posséder les connaissances appropriées.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 13 avril, que Boussouf a déclaré que les ministres prennent des décisions aléatoires ou sous la pression étrangère. Ce faisant, ajoute-t-il, ils sont contraints de se soumettre aux conventions internationales dont certaines ont porté atteinte aux droits des MRE en leur infligeant des amendes.
Le SG du CCME a évoqué la problématique posée par la signature par le Maroc de l’accord d’échange automatique de données bancaires entre les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Et Boussouf de marteler: «Peut-être que le gouvernement ne connaissait pas les répercussions de cet accord sur la situation de la communauté marocaine à l'étranger. Car avant de passer à l’approbation et à la conclusion de cet accord, l’Exécutif n’avait pas effectué une étude sur son impact sur la société et les MRE».
Le quotidien Assabah rapporte que Boussouf a indiqué que les membres du gouvernement doivent avoir recours aux études sociologiques avant de prendre certaines décisions au lieu de se fier à leurs seules perceptions personnelles. Dans son intervention, lors des travaux du printemps des sciences sociales qui ont eu lieu dernièrement à Ifrane, Boussouf a indiqué que le CCME fournit, depuis sa création, des connaissances scientifiques via des publications sur les affaires de l’immigration et des Marocains du monde. Cette réaction d’Abdallah Boussouf survient après que plusieurs pays européens ont imposé le paiement d’amendes aux immigrés qui ont acquis des biens immobiliers dans leurs pays d’origine, le Maroc en l’occurrence pour les MRE.
Une décision qui a été prise conformément à la convention internationale d’échange automatique de données bancaires entre les pays de l’OCDE. C’est dire, ajoute Boussouf, pourquoi le CCME accorde une importance particulière à la recherche dans les sciences sociologiques, sachant le rôle primordial qu’elles jouent dans l’élaboration des politiques publiques à travers les mutations qu’a connues la communauté marocaine à l’étranger. Autant dire qu’on ne peut pas élaborer une politique publique efficace sans étudier ces transformations dans le domaine de l’immigration à travers des enquêtes sociologiques sur le terrain, conclut Abdallah Boussouf.