Des images de la misère du monde pour raviver les contestations à Al Hoceima

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Revue de presseKiosque360. Alors que la vie a repris son cours dans la ville d’Al Hoceima et ses environs, certaines parties s’activent, dans l’ombre, à raviver la flamme de la contestation, en diffusant des images trafiquées et des rumeurs sur Facebook.

Le 27/12/2017 à 20h20

Il est des esprits malintentionnés qui semblent prêts à utiliser tous les moyens pour raviver la flamme de la contestation là où la vie a enfin repris son cours normal. Et, en parlant de moyens, rien ne vaut la puissance de l’image, surtout quand elle met en scène des enfants maltraités. Pour diffuser ces images, les fauteurs de trouble comptent, bien entendu, sur la redoutable efficacité des réseaux sociaux.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia a d’ailleurs consacré l’éditorial de son édition du jeudi 28 décembre à ce phénomène. Ainsi, rapporte le journal, des images de torture ou de maltraitance d’enfants peuvent parfaitement faire croire aux citoyens que la situation, à Al Hoceima, est encore loin de l'apaisement.

Le scénario est plutôt bien ficelé, explique le journal, des photos de torture et de maltraitance supposées être celle d’un enfant d’Imzouren, qui avait séjourné dans les locaux de la police avec Zefzafi et ses compères, ont circulé sur Facebook. Depuis, lors de leur passage devant le juge, les détenus profitent de leur temps de parole pour dénoncer la violence infligée à un enfant de dix ans, arrêté et torturé par la police.

Ceux qui tirent les ficelles et agissent dans l’ombre, affirme l’éditorialiste, n’ont pas intérêt à ce que la ville se remette à vivre normalement, ni à ce que ses habitants retournent à leurs occupations, le gouvernement ayant garanti que les projets prévus seraient réalisés. Ils inventent des faits, manipulent et instrumentalisent à tour de bras, pour raviver la flamme de la rébellion.

Bien sûr, la réaction des autorités ne s’est pas fait attendre. La DGSN n’a pas tardé, rappelle l’éditorialiste d’Al Ahdath Al Maghribia, à apporter un démenti catégorique à ces allégations mensongères publiées sur une page Facebook où circule la photo d'un enfant de la ville de Kirkouk, en Irak, et non d'un enfant marocain. 

La police a, de même, assuré que les investigations menées par les services de la Sûreté nationale, sur la photo et les commentaires publiés, ont permis de confirmer qu'il s’agissait bien du montage d’une photo prise en dehors du Maroc.Cette photo, affirme la même source, avait été publiée internet en octobre 2014, avant que certaines personnes ne la reprennent frauduleusement en la faisant passer pour la photo d’un enfant marocain.

Par Amyne Asmlal
Le 27/12/2017 à 20h20