«Dans un acte flagrant d’indiscipline et d’insubordination, certains membres de l’ANC, qui représentaient le parti à la conférence de CGLU-Monde (NDLR: l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis-Monde, tenue du 11 au 15 novembre à Durban, Sud-Est de l’Afrique du Sud), ont soutenu la candidature du Maroc à l’élection à la présidence de CGLU», décrie le SG de l’ANC, dans un communiqué, où il annonce par ailleurs «des mesures disciplinaires» à l’encontre des délégués «désobéissants».
«Ces membres de l’ANC ont soutenu la candidature du Maroc, en dépit de l’appel du secrétaire général de l’ANC, gardien administratif et quotidien des résolutions de la Conférence nationale et des positions politiques de l'ANC», poursuit le communiqué, notant que «cette instruction du secrétaire général de l'ANC a été également exprimée par une instruction similaire du sous-comité des relations internationales relevant du comité national exécutif, présidé par la camarade Lindi Zulu».
Et d’ajouter que «l’ANC prend officiellement ses distances par rapport aux actes peu disciplinés de certains membres de notre parti, qui ont agi sans aucun mandat de l'ANC».
«Force est de constater que l’ANC n’a à aucun moment soutenu de quelque manière que ce soit ou envisagé d’appuyer la candidature du Maroc», insiste le secrétaire général de l’ANC, réitérant son soutien «de principe au peuple du Sahara occidental et notre appel au Maroc pour qu’il mette immédiatement un terme à son occupation illégale et brutale du Sahara occidental».
Quoi qu’en dise le secrétaire général de l’ANC, l’appui apporté par des délégués sud-africains vient démontrer qu’au sein de ce parti historique, il y a un autre avis que celui, officiel, martelé à n'en plus finir par des apparatchiks tiers-mondiste à merci et en déphasage par rapport aux nouvelles réalités géopolitiques internationales. Cet avis contraire à celui, unique et inique, incarné par l'oligarchie fossilisée, gagnerait à être écouté et soutenu à son tour, notamment quand cela concerne le Maroc, et le dossier du Sahara en particulier.
Il faut ainsi saisir l'occasion de cette brèche ouverte pour casser le semblant d'"unanimisme" cultivé au sein de ce vieux parti sud-africain allié historique du FLN algérien et farouche défenseur de l'entité chimérique nommée "rasd".