Des ceintures de pauvreté encerclent les grandes villes

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Revue de presseKiosque360. Une enquête de terrain menée par l’OMDH et la Fondation Friedrich-Ebert révèle de nouvelles données sur la pauvreté qui sévit au niveau de la périphérie des grandes villes, des douars et dans les anciennes médinas. Les détails.

Le 01/12/2017 à 00h05

La pauvreté sévit dans les quartiers périphériques des grandes villes. Dans ces ceintures de pauvreté, le niveau de vie des familles devient de plus en plus précaire. Ce sont là les conclusions d’une enquête menée sur le terrain par l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) et la Fondation Friedrich-Ebert dont les résultats ont été repris par le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 1er décembre.

Le journal explique que l’enquête a duré deux ans et concerné six régions: Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Fès-Meknès, et l’Oriental. L’enquête en question a permis d'établir une cartographie des habitants des quartiers périphériques des grandes villes, des douars et des vieilles médinas.

Akhbar Al Yaoum rapporte que 74,3% des familles sondées vivent avec un revenu mensuel de moins de 2.500 dirhams. Tandis que 5% seulement ont des revenus qui dépassent 4.000 dirhams. Près de 25% des interviewés travaillent comme journaliers alors que 18% sont des salariés. Les artisans représentent quant à eux 16,5% de l’échantillon interrogé. Les chefs de famille qui sont salariés de la Fonction publique ne représentent que 7,6%.

Tous ces corps de métiers concernent moins de 40% des personnes interrogées, car l’étude révèle que 62% des habitants de ces quartiers périphériques sont sans emplois. Akhbar Al Yaoum explique que les femmes assument de plus en plus le rôle de chef de famille. En effet, 45,3% des familles qui ont pris part à l’enquête ont pour chef une femme dont l’âge varie entre 26 et 55 ans. Pour ce qui est du niveau scolaire, les résultats font ressortir que les deux tiers de ces personnes n’ont pas été au-delà du primaire et sont considérés comme analphabètes.

L’enquête s’est aussi intéressée à leurs conditions de vie. Et en la matière, les résultats donnent froid dans le dos puisque 44% des sondés logent dans un deux pièces, 13% n’ont pas de cuisine et 16% ne disposent pas de toilettes.

Par Fayza Senhaji
Le 01/12/2017 à 00h05