Déclarations de patrimoine: Les ministres n’ont rien à cacher

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Revue de presseKiosque360. Les ministres du gouvernement Benkirane s’apprêtent à présenter leurs déclarations de patrimoine à la Cour des Comptes deux semaines avant l’expiration du délai juridique prévu pour la fin du mois courant.

Le 16/02/2015 à 00h02

Dans son édition de ce lundi 16 février, le quotidien Akhbar Al Yaoum rapporte qu’avant deux semaines de l’expiration du délai du renouvellement de la déclaration obligatoire de patrimoine, les ministres et ministres délégués n’ont pas encore déposé ladite déclaration. Une source bien informée, citée par la publication, a avancé que 39 ministres attendent le feu vert du chef du gouvernement pour y procéder. Tout en recueillant les avis de membres du gouvernement sur la réalité de leurs biens après leur nomination, le journal cite le cas de Lahcen Daoudi, ministre de l’enseignement supérieur qui a affirmé qu’aucune évolution n’a été enregistrée sur son patrimoine après trois années au sein de l’Exécutif, ajoutant qu’il va déposer la déclaration complémentaire qui comporte les mêmes données présentées lors de son entrée au gouvernement Benkirane. Lahcen Daoudi soutient toujours qu’il ne possède en tout et pour tout qu’un logement pour lequel il a contracté un prêt ainsi qu’un local en commun avec trois autres personnes à Azemmour.

Paradoxalement, les ministres de l’agriculture et de la Pêche, Aziz Akhennouch et du commerce et de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy, sont les plus affectés dans la mesure où leurs richesses ont accusé un recul, leur poste de ministre ayant eu un effet d’entrainement négatif sur la gestion de leurs affaires. Même constat pour Mustapha Ramid qui avait auparavant déclaré que les recettes qu’il engrangeait de son bureau d’avocat dépassaient de loin ses revenus en tant que ministre.Quant à Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, il s’est dit prêt à déposer la déclaration complémentaire de son patrimoine, considérant que cette mesure est obligatoire et s’inscrit dans le droit fil de la gouvernance et de la responsabilité.

Le non respect de l’obligation de dépôt de la déclaration obligatoire du patrimoine et des délais de dépôt entraîne les sanctions qui peuvent aller jusqu’à la destitution du poste de ministre. Ce dispositif juridique a pour finalité de moraliser la vie publique et de consacrer les principes de responsabilité, de transparence et de protection des deniers publics. L’obligation de la déclaration de patrimoine reflète ainsi la volonté du Maroc de renforcer la transparence et la moralisation de la gestion de la chose publique en ancrant davantage les valeurs de droiture, d’intégrité et d’exemplarité, et ce à l'instar des pays démocratiques avancés.

Par Hicham Alaoui
Le 16/02/2015 à 00h02