La Cour des comptes a transmis pas moins de 59 dossiers relatifs à des détournements ou dilapidation de deniers publics à la justice. C’est ce que révèle le quotidien Assabah en Une de son édition du jeudi 18 mai, en se basant sur les réponses apportées par Mustapha El Khalfi, le ministre chargé des relations avec le Parlement, aux députés.
Assabah explique que le transfert de ces dossiers à la justice aura pour conséquence de mettre ceux qui ont été pointés du doigt par des missions de contrôle effectuées par les magistrats de la Cour de comptes devant leurs responsabilités.
Le quotidien ajoute qu’El Khalfi, qui remplaçait son collègue Mohamed Aujjar, ministre de la Justice, pour répondre aux questions qui lui avaient été adressées par les parlementaires, a dû subir les critiques des députés du PAM qui ont tout simplement accusé la Cour présidée par Driss Jettou de laxisme dans le traitement des dossiers.
A cela, le représentant de l’Exécutif s’est contenté de répondre qu’en tout et pour tout, il y avait eu près de 3.000 procédures judiciaires liées à des affaires de crimes financiers. Bien qu’il ait assuré que plusieurs de ces affaires étaient closes, avec inculpation et condamnation des personnes responsables, il n’a donné aucune statistique permettant de contredire les députés du PAM.
Mustapha El Khalfi a par ailleurs assuré que le ministère de la Justice n’hésitait pas à enclencher les procédures nécessaires contre toute personne soupçonnée de crime financier ou de détournement de fonds et que les différents rapports de la Cour des comptes sont analysés et étudiés afin de décider des suites à donner aux remarques de la Cour et aux lacunes qu'elle relève.