La fausse "diplomate sahraouie" s'est trompée de pronostic en pariant sur un retournement de l'opinion publique péruvienne contre les autorités de son pays qui, 19 jours après son interpellation à l'aéroport international Jorge Chavez, à Lima, maintiennent la décision de son expulsion.
Les tweets des Péruviens, consultés par le360 (voir ci-bas), s'en prennent plutôt à leurs autorités de tutelle, exigeant qu'elles procèdent à l'expulsion immédiate de la fausse "diplomate", accusée de porter atteinte à la souveraineté de leur pays en refusant d'obtempérer à la décision de son renvoi vers Espagne, dont elle détient la nationalité.
"Cette femme n'est pas accréditée en tant que diplomate au Pérou, pourquoi ne pas l'avoir embarquée dans un avion? C'est une image terrible pour notre pays d'avoir cette femme ici", s'indigne un citoyen péruvien, dans un tweet posté sur le site du quotidien péruvien "Manifesto_pe". "Elle devait être expulsée depuis longtemps. Où est le respect dû à notre pays?", s'interroge un autre, visiblement froissé par "le manque de respect et d'humilité" de la dénommée Khadijetou El Mokhtar, qui continue de défier les autorités péruviennes, Exécutif et Congrès confondus, en refusant de retourner en Espagne et en décidant d'observer une "grève" sine die à l'aéroport Jorge Chavez pour forcer la main aux autorités du pays et la laisser opérer en tant qu'"ambassadrice" d'une entité qui n'est pas reconnue par le Pérou!
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Par l'attitude absurde de la dénommée "El Mokhtar", qui rappelle curieusement le personnage du film The Terminal, interprété par Tom Hanks, bloqué à son arrivée dans un aéroport américain pour cause de guerre civile à Krakovie, son pays d'origine, la fausse "diplomate sahraouie" illustre parfaitement le cafouillage de ses maîtres à Tindouf et Alger, visiblement désemparés à l'idée de voir le mythe de la "RASD" se dissiper jour après jour, y compris dans la "citadelle" latino-américaine qu'ils considéraient comme acquise à la présumée "cause sahraouie"!
Ce qui se passe aujourd'hui à l'aéroport Jorge Chavez, à Lima, en dit long sur la faillite de cette entité qui n'a d'"Etat" que le nom. Cela témoigne d'un véritable sursaut de conscience dans la communauté internationale quant aux implications dangereuses d'un conflit créé de toutes pièces par Alger, pour contrer les intérêts du Maroc.
En orchestrant cette médiocre mise en scène à l'aéroport de Lima, c'est tout "son avenir diplomatique" que le Polisario joue en Amérique latine, a averti un journaliste de l'agence de presse espagnole "EFE". Et pas qu'en Amérique latine, puisque le Front séparatiste a aussi perdu la "citadelle" africaine où il comptait toutefois de "solides soutiens" après le retour en force du Maroc au sein de l'Union africaine, acté le 1er janvier 2017. Un retour dicté par une nouvelle vision basée sur le pragmatisme et la "realpolitik" et qui donne des résultats encourageants.