Les participants à cette réunion de haut niveau présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, avec la participation des ministres des Affaires étrangères des Etats africains et de pays européens, la vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, les commissaires de l’Union africaine, les partenaires internationaux, ONU Femmes, et la société civile, ont rappelé leur engagement envers la Déclaration du premier sommet de l’Action africaine, tenu à Marrakech le 16 novembre 2016, en marge de la COP22.
Les participants se sont félicités de la tenue de cette rencontre, dans le contexte des défis cruciaux posés par le changement climatique et ses impacts sur la paix et la sécurité internationales et la sécurité, l’autonomisation et la participation des femmes, notamment en Afrique.
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Ils ont souligné la nécessité pour les États membres de soutenir les Commissions africaines sur le climat, créées par le Sommet africain de l’action organisé à l’initiative du roi Mohammed VI en marge de la COP22, à Marrakech en 2016.
Ils ont exprimé leur gratitude au Royaume du Maroc et à la Commission de l’Union africaine pour l’organisation de cet événement de haut niveau, et ont affirmé leur engagement continu à favoriser une action multilatérale efficace et orientée vers l’action pour relever les défis croisés du changement climatique et des femmes, de la paix, et du programme de sécurité.
Les participants ont en outre exprimé leur appréciation de son ferme engagement en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes, et de la promotion des droits des femmes en tant que fondements de l’émergence de l’Afrique.
Rappelant que l’Afrique contribue le moins au changement climatique tout en subissant la plupart de ses conséquences néfastes, les participants ont souligné l’impact spécifique du changement climatique sur les États insulaires africains et les États du Sahel.
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Ils ont exprimé leur inquiétude face aux menaces posées par le changement climatique à la paix, à la sécurité, à la stabilité et à la prospérité sur le continent africain, et ont en outre souligné les effets du changement climatique sur les femmes africaines.
Les participants ont par ailleurs rappelé la feuille de route fournie par l’Agenda 2063 vers le développement durable, qui repose, entre autres, sur l’égalité entre les hommes et les femmes et l’adaptation au changement climatique.
Ils ont salué le leadership des États africains dans la mise en œuvre de l’Agenda pour les femmes, la paix et la sécurité et ont appelé tous les États africains à adopter des plans d’action nationaux s’ils ne l’ont pas déjà fait. Ils ont réitéré leur engagement envers le Cadre continental de résultats de l’Union africaine pour la mise en œuvre de l’Agenda pour les femmes, la paix et la sécurité.
Les participants se sont dits préoccupés par le fait que le changement climatique exacerbe les inégalités existantes entre les hommes et les femmes et aggrave les menaces à l’autonomisation des femmes et à la jouissance de leurs droits. Ils ont souligné l’importance de s’attaquer aux effets du changement climatique sur l’autonomisation des femmes et la jouissance de leurs droits, et de renforcer la participation des femmes à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique.
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Les participants ont aussi souligné la gravité de la menace posée par la militarisation des camps de réfugiés sur les droits des femmes, et ont appelé à une action forte et urgente pour lutter contre ce phénomène.
Ils ont souligné l’importance de développer des connaissances et des preuves sur les effets du changement climatique sur les inégalités existantes entre les hommes et les femmes et sur la jouissance par les femmes de leurs droits.
Ils ont appelé à une meilleure intégration des menaces liées au changement climatique dans la formulation et la mise en œuvre des politiques et programmes régionaux et nationaux pour la mise en œuvre de l’Agenda pour les femmes, la paix et la sécurité, y compris les plans d’action nationaux pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies. En conséquence, ils ont appelé à une meilleure intégration d’une approche genre dans les politiques et programmes d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques.
Les participants ont de même souligné la nécessité d’un engagement multipartite face à ces défis, impliquant les États, les organisations internationales et régionales, les organisations de la société civile, les universités et le secteur privé.
Ils ont vivement appelé les Nations Unies, les organisations internationales et les partenaires bilatéraux à apporter un soutien adéquat aux politiques et programmes dans ce domaine.