Ces secrétaires d’Etat qui ne servent à rien

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Revue de presseKiosque360. Un remaniement ministériel serait programmé avant le début de la prochaine année législative, qui s’ouvrira le vendredi 12 octobre prochain. Et de nombreux secrétaires d’Etat risquent d’en faire les frais.

Le 04/09/2018 à 22h35

La mayonnaise des super-ministères flanqués de 12 secrétariats d’Etat sous leur tutelle n’a apparemment pas pris. Saâd-Eddine El Othmani aurait, en effet, fini par remarquer que son équipe était loin d’être homogène, ce qui ne peut que nuire au rendement de l’Exécutif.

D’après des informations rapportées, ce 5 septembre, par le quotidien Al Akhbar qui dit se baser sur des sources «bien informées», le chef du gouvernement serait actuellement en intenses négociations avec les partis composant sa majorité, en vue de trouver un terrain d’entente sur une imminente réduction des portefeuilles au sein du gouvernement. Ce remaniement ministériel serait même programmé avant l’ouverture de la prochaine année législative, prévue le 2e vendredi d'octobre, soit le 12 du mois prochain.

Pour le journal, ce dégraissage du mammouth, qui ciblerait en premier lieu plusieurs secrétaires d’Etat actuels, a pour objectif de circonscrire la crise qui sourd entre le PJD et le PPS, crise intervenue suite à la suppression du secrétariat d’Etat à l'Eau et, par ricochet, au débarquement de la détentrice de cet ex-portefeuille, Charafat Afailal.

Par ailleurs, El Othmani a diagnostiqué une cacophonie et une lourdeur dans le rendement de son équipe, dues principalement aux interminables mésententes entre la majorité des 12 secrétaires d’Etat et leur ministre de tutelle. Sans parler de leur «incompétence», nombre d’entre eux ayant été parachutés au gouvernement sur la base de leur seule appartenance partisane, ou encore de la différence de chapelle politique entre les ministres de tutelle et les secrétaires d’Etat, ce qui a transformé ces derniers, qui n'ont pas d'attributions précises, en membres fantômes du gouvernement.

Cependant, il faut souligner que la suppression des secrétariats d’Etat porterait un sérieux coup à la parité parfaite qui y prévaut actuellement (6 femmes et 6 hommes).Ainsi, en cas de départ de Mbarka Bouaida, secrétaire d’Etat chargée de la Pêche maritime, Jamila El Moussali, secrétaire d’Etat chargée de l’Artisanat et de l’économie sociale, Fatna Lkhiyel, secrétaire d’Etat chargée de l’Habitat, Rkia Derham, secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, Lamia Boutaleb, secrétaire d’Etat chargée du Tourisme, Nezha El Ouafi, secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, il ne restera plus au gouvernement que Bassima Hakkaoui, qui fut déjà la seule femme du gouvernement Benkirane I, nommé le 3 janvier 2012.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 04/09/2018 à 22h35