L’institut Mohammed VI pour la formation des imams, morchidines et morchidates s’apprête à recevoir, en 2018, 1.240 étudiants et étudiantes étrangers, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum qui cite, dans son édition du jeudi 16 novembre, le ministre des Habous et des affaires islamiques.
Le journal précise que ces nouveaux étudiants sont essenciellement issus de pays d'Afrique subsaharienne. Le Maroc accueillera ainsi des imams du Mali, de la Guinée Conakry, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Tchad et du Nigeria. La France enverra également en formation 55 imams, dont 12 morchidates. Quant aux étudiants marocains, futurs imams et morchidates, ils seront 250 à fréquenter l’Institut, l’année prochaine. Leur nombre est, d’ailleurs, fixé par voie réglementaire.
En effet, une décision ministérielle du 20 juin 2017, publiée en août au Bulletin officiel, fixe à 150 imams et 100 morchidates le nombre des candidats admis au cycle de la formation fondamentale dans cet établissement, au titre de l'année universitaire 2017/2018. La limite des places n’a cependant pas découragé les étudiants titulaires d’une licence de l’enseignement supérieur, qui ont été nombreux à postuler pour intégrer cette institution. Après une première sélection sur dossier, la liste des candidats admis pour passer l’entretien sélectif d’accès au cycle de la formation initiale comportait, ainsi, 927 candidates et 1.000 candidats.
A rappeler que, sur instructions royales, l’institut Mohammed VI pour la formation des imams, morchidines et morchidates, a récemment connu une extension et comprend désormais une aile pédagogique avec des salles de cours et d’informatique d'une capacité de 640 sièges, un grand amphithéâtre d’une superficie de 2.500 m2 et d’une capacité de 1.100 sièges et une aile pour le résidanat d’une capacité de 350 lits. La capacité pédagogique de l’Institut a ainsi été portée à 1.640 sièges et celle d’hébergement à 1.050 lits.
L’Institut dispense deux sortes de formation: d'une part, une formation fondamentale d’une durée d’une année pour les étudiants marocains, de deux ans pour les étudiants africains et de trois ans pour les étudiants français et, d'autre part, une formation de courte durée (trois mois au moins), au profit des imams en charge de l’office de la prière et du sermon du vendredi dans leur pays.