A l’approche de la réunion annuelle du Conseil de sécurité sur le Sahara, le suspense plane sur le projet de résolution dont la rédaction est, comme le veut la tradition, confiée aux Etats-Unis (co-membre avec la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne et la Russie, du groupe "les Amis du Sahara"). Nikki Halley, fraîchement nommée ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU par le tout nouveau président américain, Donald Trump, s’occupera de l’élaboration et la rédaction de ce projet de résolution tant attendu.
Qui est Nikki Haley?
Nikki Haley, de son vrai nom Nimrata Haley, est née le 20 janvier 1972 à Bamberg en Caroline du Sud. Les premiers éléments biographiques collectés par le360 révèlent les racines indiennes de la diplomate américaine. Comme la consonance de son nom l’indique en effet, Nitrata Haley est fille d’immigrés indiens arrivés en Caroline du Sud dans les années soixante.
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A 39 ans, cette membre du parti républicain est élue gouverneure de sa région natale: la Caroline du Sud, où elle est restée jusqu’à sa nomination, le 23 novembre 2016, en tant qu'ambassadrice, représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations unies, par le président Donald Trump.
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Le 20 janvier 2017 marque en effet le début du rayonnement international de cette fille d’immigrés, juste après que sa proposition par le président Trump a été officiellement approuvée par le Sénat américain. Première épreuve du feu pour cette diplomate au ton acéré, l’attaque chimique menée le 4 avril dernier par l’aviation de Bachar Al-Assad sur la localité de Khan Cheïkhoun (petite ville de la province rebelle d’Idleb), qui a fait 86 morts, dont 20 enfants.
Au lendemain de cette attaque ignoble, Nikki Haley fustige la Russie pour n’avoir pas su tempérer son allié syrien. «Combien d'enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s'en soucie?", a-t-elle lancé lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'attaque contre Khan Cheïkhoun, dans le nord-ouest de la Syrie.
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Vous avez bien lu: Nikki Haley fustige la Russie. La Russie de Vladimir Poutine, pour lequel le président Trump manifestait pourtant «respect», voire «admiration». Une liberté de ton qui rappelle curieusement celle de la «dame de fer» Susan Rice sous l’ancien président George Walker Bush, ou encore celle de Samantha Power, sous l’Administration Obama.
A 45 ans, cette ancienne gouverneure républicaine de Caroline du Sud veut secouer ce qu'elle appelle une culture institutionnelle "usée" aux Nations unies.
"Les institutions bénéficient toujours de la vision de quelqu'un venu de l'extérieur", avait-elle affirmé. Elle a raconté qu'en Caroline du Sud, elle fut "la première gouverneure issue d'une minorité et la première femme gouverneure».
Reste à savoir si Nikki Haley va utiliser cette liberté de ton pour faire bouger les lignes concernant le dossier saharien et surtout ramener à la raison le tandem algéro-polisarien, appelé à faire preuve de réalisme et à négocier une solution politique au conflit sur la base de l’offre marocaine d’autonomie, jugée «crédible» et «sérieuse» par le Conseil de sécurité.