Dans son édition de ce mardi 27 janvier, Assabah nous apprend que, le wali de la région du Grand Casablanca a adressé une circulaire aux présidents du Conseil de la ville et des arrondissements communaux, leur demandant de lui soumettre la situation détaillée de l’ensemble des fonctionnaires, la date de leur embauche, leur qualité (élus ou fonctionnaires), leurs niveaux d’instruction, leurs diplômes ainsi que leur parcours promotionnel, tout en actualisant la liste de l’ensemble du personnel notamment ceux "inexistants", ceux à absence répétitive, et ceux établis en dehors de la ville ou carrément à l’étranger. Qualifiant de "ferme" cette circulaire, accompagnée de formulaires élaborés par une équipe de cadres spécialisés en ressources humaines, la publication arabophone souligne que les centres de décision sont convaincus que la mise en œuvre du grand projet de Casablanca est tributaire de la qualification des ressources humaines qui constituent désormais une réelle entrave au développement.
D’après le journal, les autorités administratives et élues ne connaissent des ressources humaines que le nombre de 15.300 fonctionnaires, dont 87% ne dépassent guère les basses échelles et absorbent 47% du budget général de la commune urbaine de Casablanca. Et Assabah de soulever la difficulté que posent ces ressources en ce sens que la productivité n’est pas en adéquation avec le nombre de fonctionnaires à cause du manque de compétences, de connaissances et d’expériences. Le journal déplore de même le grand montant, par milliards, supporté annuellement par le budget général de la commune sous forme de salaires, couvertures médicales et sociales au profit de ressources humaines presque au chômage.
Cette situation, poursuit le journal, est attribuée aux embauches qui ont eu lieu au moment des élections depuis les années 1980 jusqu’en 2003, date où le Conseil de la ville avait décidé d’arrêter le recrutement de manière définitive et sans exception aucune, le but étant d’établir une liste détaillée des fonctionnaires et les répartir sur les différents services en tenant comte des spécialités et des missions existantes. Le Conseil avait alors recensé près de 24.000 fonctionnaires, un nombre qui a été réduit à 19.000 en raison des retraites et des départs volontaires définitifs, alors que seuls 28 fonctionnaires se sont avérés fantômes et ont été congédiés. Au fil des années, explique Assabah, le nombre est passé à 17.400 pour descendre à 15.300 selon le dernier recensement effectué en mars dernier.