Le projet de loi n° 13.21 relatif aux usages licites du cannabis n’a pas été validé par le conseil de gouvernement, réuni jeudi par visioconférence sous la présidence du chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani. Ce point a été reporté par l’Exécutif qui a décidé de poursuivre l’examen de ce projet lors d’une réunion ultérieure, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 6 et 7 mars.
Et de souligner que ce projet de loi relatif aux usages licites du cannabis avait suscité des réactions, notamment au sein du PJD qui conduit l’actuelle coalition gouvernementale. En fait, des leaders de ce parti n’ont pas caché leur colère au sujet de l’adoption du gouvernement d’un projet de loi proposé par des partis de l’opposition, notamment le PAM et l’Istiqlal, qui avaient présenté deux projet de loi et comptaient en proposer un troisième.
Dans ce sillage, rappelle le quotidien, ce projet de loi avait suscité une réaction de l’ancien secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane. Ce dernier avait adressé «une lettre à ses frères au gouvernement et au parlement les mettant en garde contre l’adoption de ce projet de loi relatif aux usages licites du cannabis proposé par le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani».
De plus, il a menacé de geler son adhésion au parti si le secrétariat général du PJD valide le projet et de le quitter définitivement si les parlementaires pjdistes votent pour ce projet de loi. Ceci au moment où plusieurs voix ont appelé à légaliser la culture du cannabis à des fins médicales et thérapeutiques pour se conformer à l’évolution de la situation internationale, surtout après la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de reclasser le cannabis et son déclassement par la Commission des stupéfiants des Nations unies (CND) dans l’annexe IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, telle que modifiée par le Protocole de 1972.