Il y est et compte bien y rester. Pas question pour lui de quitter une chaire que, pourtant, les règles démocratiques ne lui permettent pas d'occuper plus de deux fois. Abdelilah Benkirane vient donc de créer la division au sein de son parti, affirme le journal Al Akhbar dans sa livraison du mardi 22 décembre. Au sein du PJD, en effet, deux clans se donnent la réplique. Un premier qui soutient Benkirane et un second qui refuse d’hypothéquer le parti aux ambitions de l’actuel chef du gouvernement. Alors que des sources du parti indiquent que la décision de reporter le congrès au lendemain des élections législatives avait été prise par le secrétariat général, l’un des ténors du parti, Mohamed Aftati en l’occurrence, nie catégoriquement cette information. Dans une déclaration à Al Akhbar, il précise par ailleurs que les membres du SG réfléchissent à l’adaptation des statuts du parti. Et le dirigeant du PJD d'ajouter qu’il est très tôt pour parler d’un nouveau mandat de chef du gouvernement pour Abdelilah Benkirane. Le parti, confie-t-il d'ailleurs au quotidien, dispose de nombreux éléments capables de diriger le parti et de gérer les échéances de 2016, 2021 et 2026. Selon le journal, Abdelilah Benkirane n’avait pourtant cessé de souligner qu’il ne briguerait pas un troisième mandat. Mais les déclarations d’Aftati lèvent le voile sur ce débat interne qui divise les membres du PJD particulièrement préoccupés, actuellement, par le report du congrès et l’amendement des statuts du parti.
Par Mustapha Nouri
Le 22/12/2015 à 01h08