La santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika n’intéresse pas que la presse algérienne. En effet, les éditorialistes des principaux titres de presse nationale à paraître ce mardi 21 mai, font eux aussi le point sur la situation, et l’impact d’un après-Bouteflika sur les relations entre le Maroc et l'Algérie.
"Au revoir Abdelaziz", titre le chroniqueur de Al Ahdath Al Maghribiya qui s’interroge en quoi l’état de santé du président algérien est grave pour le Maroc. Et d’y répondre : "pas autant que certains ne l’imaginent". En effet, selon Mokhtar Laghzioui, "la politique hostile de l’Algérie envers le Maroc restera la même avec ou sans Bouteflika, puisque ce sont les généraux qui tirent les ficelles". Abdelkrim Laqmach, n’est pas du même avis. Dans son billet publié sur Al Khabar, "le Maroc doit être conscient que la situation que vit actuellement l’Algérie est une étape cruciale et décisive dans l’histoire du pays, mais également du Maroc".
En attendant...
"La république actuelle court à sa fin et c’est ce que nous souhaitons au Maroc", affirme Laqmach, qui ironise les annonces et démentis qui se suivent et sont loin de se ressembler depuis plusieurs jours concernant l’état de santé du président algérien. "Bouteflika est mort… Bouteflika est dans le coma… Bouteflika est dans un état stable…". Des effets d’annonce qui font que l’Algérie est actuellement "dans un état de coma politique", commente le journal.
En réalité, ce n’est pas tant l’après-Bouteflika qui intéresse l’opinion publique au Maroc que la manière avec laquelle la transition se fera. Il est évident que les grandes questions qui relient les deux pays, telles que l’ouverture des frontières ou encore le dossier du Sahara, dépassent largement les attributions du président de l'Algérie.
