Agadir: le plan du gouvernement pour atténuer le déficit des ressources en eau

Cette année est marquée par un recul de 60% des ressources hydriques, avec un taux de remplissage des barrages qui tourne autour du tiers de leur capacité.

Cette année est marquée par un recul de 60% des ressources hydriques, avec un taux de remplissage des barrages qui tourne autour du tiers de leur capacité. . DR

Revue de presseKiosque360. Le gouvernement vient de prendre, sous le sceau de l’urgence, un ensemble de mesures en vue de juguler, ou du moins atténuer, le déficit en eau potable dont souffre la ville d’Agadir. Les détails de ces mesures avec Al Akhbar, dont est tirée cette revue de presse.

Le 12/04/2022 à 22h57

Les populations de la ville d’Agadir ainsi que celles des communes qui dépendent de la capitale du Souss souffrent depuis un certain temps d’un sévère stress hydrique, aussi bien en eau potable que celle destinée à l’irrigation agricole. C’est l’aggravation de cette situation, qui va crescendo, qui a finalement incité les autorités gouvernementales à intervenir d’urgence, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mercredi 13 avril.

La première mesure prise en ce sens est celle de la surélévation de la hauteur du barrage Mokhtar Soussi en vue d’augmenter la capacité de la retenue d’eau dans le bassin du Souss-Massa-Drâa. Les travaux de réalisation de cette infrastructure ont déjà commencé.

De même, la construction en cours du barrage Tamri, en plus de son objectif visant à renforcer l’alimentation en eau de la région du Grand Agadir, diminuera grandement le déficit en eau au niveau du bassin «Issen» qui connait de grosses difficultés en matière d’alimentation en eau à partir du barrage Abdemoumen.

Al Akhbar ajoute qu’en vue de juguler le déficit en eau potable et d’irrigation dans le Souss, le gouvernement a également procédé à la mise sur pied d’une Commission nationale ad hoc chargée des petits barrages et barrages collinaires, comprenant les ministères de l’Intérieur, de l’Economie et des finances, de l’Agriculture et de la pêche maritime, du Développement rural et des eaux et forêts, de l’Equipement et de l’eau, en plus de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable. Cette commission planchera sur l’examen prioritaire des projets de barrages présentés par les commissions régionales présidées par les Walis, en fonction des besoins de chaque région. Ces commissions régionales ont d’ailleurs, selon Al Akhbar, commencé leur travail en vue de fixer leurs programmes pour les années 2022, 2023 et 2024 en matière de construction de petits barrages et barrages collinaires, et de valorisation de ceux déjà construits.

En ce qui concerne le Souss-Massa en particulier, la Commission régionale des barrages vient, lors d’une récente réunion, de proposer la construction, entre 2022 et 2024, de deux barrages dans le Souss, à savoir «Oummi Oukouk» dans la commune d'Aqsri et «Assif Tafssiret» dans la commune d’Imsouane.

Toutes ces mesures interviennent, explique Al Akhbar, dans le contexte d’une année peu clémente sur le plan pluviométrique, mais aussi celui d’une sécheresse devenue quasiment structurelle ces dernières années dans une région où la moyenne des pluies ne dépasse pas les 150 mm par an dans les plaines et 400 mm par an en montagne. C’est ce qui explique que les réserves en eau de la région du Souss ne dépassent pas actuellement 1 milliards et 250 millions de mètres cube (eaux de surface, retenues des barrages, nappes phréatiques). Ce qui est loin d’être suffisant pour cette région à la fois industrielle et agricole, et dont la population ne cesse d’augmenter en milieu urbain.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 12/04/2022 à 22h57