"Le Royaume du Maroc et son ambassadeur en France, Chakib Benmoussa, ont mandaté Me Olivier Baratelli pour délivrer, dès aujourd’hui, deux citations directes en diffamation" contre ces deux associations à l'origine des révélations sur les clients de ce logiciel conçu par la société israélienne NSO, poursuit le communiqué. Une première audience procédurale est prévue le 8 octobre prochain, mais le procès ne devrait pas avoir lieu avant environ deux ans.
"L'Etat marocain entend immédiatement saisir la justice française car il souhaite que toute la lumière soit faite sur les allégations mensongères de ces deux organisations qui avancent des éléments sans la moindre preuve concrète et démontrée", accuse Me Baratelli.
"L'Etat marocain considère faire face à une nouvelle affaire de liste et que le passé a largement démontré qu'il était aisé de tirer des conclusions mensongères de telles pratiques", ajoute l'avocat, déplorant un "procès d'intention médiatique, infondé et visiblement créé de toute pièce pour déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France".
Le Maroc "entend ne pas laisser impunis les multiples mensonges et les fake news propagés ces derniers jours".
Dès lundi, le gouvernement marocain s'était défendu en démentant avoir acquis des "logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication".
Par ailleurs, la présidence du ministère public a donné hier, mercredi 21 juillet 2021, ses instructions au procureur général du Roi près la cour d'appel de Rabat pour l'ouverture d'une enquête judiciaire sur de fausses allégations contenues dans des articles publiés par des journaux étrangers.
"Ces allégations portent des accusations contre les autorités publiques marocaines et impliquent les institutions constitutionnelles nationales dans des affaires qui portent atteinte aux intérêts supérieurs du Royaume du Maroc", peut-on lire dans un communiqué du ministère public.
Le procureur général du Roi près la cour d’appel de Rabat a donné des instructions à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pour mener une enquête approfondie sur la question, afin de déterminer les circonstances et d’élucider les tenants et aboutissants entourant la publication de ces accusations et allégations et d'établir les responsabilités ainsi que les conséquences juridiques qui en découlent à la lumière des résultats de l'enquête.